La pièce « Arnaud pour Justine »

DAVID CHABOT | J’ai fait un pas de plus dans le rabbit hole du théâtre de Québec en participant à un lab ouvert au Théâtre Périscope pour la pièce Arnaud pour Justine.

En gros, c’est vraiment un atelier, puisqu’on présente un projet de mise en scène autour du texte écrit par Thomas Royer et Rosalie Cournoyer, et mis en scène par Alexandre Fecteau. C’est l’étape avant projet, si on veut, puisqu’à la fin des trois actes, on peut rester dans la salle avec eux pour discuter, faire des commentaires sur le texte et l’enchaînement, ou suggérer des idées.

C’est de la cocréation théâtrale pure, et j’ai adoré ça malgré mon statut d' »outsider néophyte ». Dans la salle, il y avait des comédiens et des gens clairement éduqués, alors que je ne suis qu’un simple spectateur un peu trop enthousiaste. Malgré tout, on a écouté mes commentaires et suggestions avec attention (peut-être par simple compassion ?).

La pièce elle-même est challengeante pas mal. Je ne dévoilerai pas les punchs, mais en gros, ça tourne autour du concept éthique du sexe payé pour des personnes en situation de handicap qui veulent, elles aussi, vivre le plaisir charnel entre humains. La comédienne principale vit avec une paralysie cérébrale et est en fauteuil motorisé, ce qui change totalement la dynamique, notamment lorsqu’elle livre le texte avec les difficultés propres à sa condition. C’est un projet qui va vraiment frapper fort le moment venu. Bravo !

Découronné.e.s

C’était une journée programme double puisque j’allais voir Découronné.e.s juste avant, dans le même bâtiment. Disons que j’ai beaucoup moins trouvé mon plaisir… Le concept est que six Acadiens ont rédigé des lettres pour parler du pouvoir, de ceux qui l’exercent et de la relation avec les personnes sous leur influence.

J’espérais une discussion sur la Grande Déportation acadienne et le pouvoir colonial. Ça a viré en plaidoyer contre Israël, « Eat the rich » et les privilèges blancs. Disons qu’on l’a déjà entendue, cette toune-là. Dommage, parce que les deux comédiens sont bons.

Bref, quand on voit tout ce qui se fait dans les cinq salles de Québec en une année, on ne peut pas s’attendre à tout aimer avec passion !


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