Le 18 février 2025, la vente de GameStop en France et au Canada a été annoncée par le géant américain de la distribution de jeux vidéo. Cette décision stratégique vise à recentrer l’entreprise sur ses marchés principaux et à optimiser sa structure commerciale globale.
Impact sur Micromania-Zing en France
En France, cette annonce concerne directement Micromania-Zing, filiale de GameStop depuis 2008. Avec plus de 300 magasins et environ 1 200 employés, l’enseigne est un acteur majeur de la distribution de jeux vidéo dans l’Hexagone. Malgré la diversification de son offre avec des produits dérivés et des services, Micromania-Zing fait face à une concurrence accrue du marché numérique et des plateformes en ligne.
Suite à l’annonce de GameStop, Micromania-Zing a tenu à rassurer ses clients en déclarant que cette mise en vente n’impacte pas son fonctionnement actuel. Les activités se poursuivent normalement, et les précommandes ainsi que les bons d’achat restent valides.
Conséquences pour GameStop au Canada
Au Canada, GameStop exploite 203 magasins, représentant 5,4 % du chiffre d’affaires total de l’entreprise au troisième trimestre 2024, soit 46,3 millions de dollars. La décision de vendre ses opérations canadiennes intervient dans un contexte de baisse continue des ventes physiques, attribuée à la croissance du marché dématérialisé et à la concurrence des grandes surfaces et des plateformes en ligne.
Stratégie globale de recentrage
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de GameStop visant à rationaliser ses opérations internationales. L’entreprise a déjà réduit sa présence en Europe, notamment en se retirant des marchés allemand, britannique, italien et autrichien. Le recentrage sur les marchés clés pourrait permettre à GameStop d’améliorer son efficacité opérationnelle et sa rentabilité.
Perspectives d’avenir
La vente des opérations françaises et canadiennes de GameStop soulève des questions quant à l’avenir des enseignes concernées. Si des repreneurs se manifestent, cela pourrait offrir une nouvelle dynamique à ces marques. Dans le cas contraire, des fermetures de magasins et des pertes d’emplois pourraient survenir. Cette situation reflète les défis actuels du secteur de la distribution de jeux vidéo physiques face à la montée en puissance du numérique.
Une stratégie commerciale qui s’éloigne des tendances DEI ?
L’annonce de la vente des activités canadiennes et françaises de GameStop intervient dans un contexte où certaines grandes entreprises technologiques et de distribution réévaluent leurs priorités. Ryan Cohen, actuel propriétaire et président de GameStop, a publiquement exprimé des critiques sur certaines pratiques DEI dans le monde des affaires. (Source).
Dans un message posté sur X (anciennement Twitter), Cohen semble suggérer que l’obsession des grandes entreprises pour la diversité et l’inclusion détourne l’attention des véritables objectifs commerciaux. Ce positionnement pourrait être perçu comme un signe que GameStop veut se recentrer sur des décisions purement économiques plutôt que d’adopter une approche guidée par des politiques sociales progressistes.
La gestion de GameStop ces dernières années a été marquée par une réduction drastique des coûts et un recentrage sur la rentabilité, notamment par la fermeture de magasins jugés non stratégiques. La vente de ses opérations en France et au Canada pourrait ainsi s’inscrire dans une dynamique où les considérations idéologiques laissent place à une approche plus pragmatique.
Dans une interview récente, le PDG de GameStop a également tenu des propos critiques sur l’influence du wokisme dans le monde des affaires, affirmant que les entreprises devraient prioriser la performance et la satisfaction client plutôt que des initiatives idéologiques. (Source)
Si cette restructuration aboutit, il sera intéressant de voir si les futurs acquéreurs des enseignes en France et au Canada maintiendront ou modifieront les politiques internes sur la diversité et l’inclusion et les résultats économiques de leur décision.