Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a confirmé jeudi qu’il était devenu le premier candidat à déposer officiellement sa candidature pour l’élection partielle dans Arthabaska-L’Érable, prévue le 11 août prochain.
Une stratégie bien huilée
Cette rapidité d’exécution n’est pas le fruit du hasard. Selon le communiqué diffusé par son parti, Duhaime « avait déjà recueilli les signatures nécessaires avant le déclenchement de l’élection » et est « présent dans la circonscription depuis plus d’un an ». Une préparation minutieuse qui rappelle l’importance stratégique que le PCQ accorde à cette course.
« Premier à annoncer sa candidature, premier à aller à la rencontre des électeurs, premier à planter des pancartes, premier à tenir des assemblées de cuisine, premier à déposer son bulletin de mise en candidature », a énuméré Duhaime sur les réseaux sociaux, avec une pointe de fierté évidente. « Ce n’est qu’un début… On n’a pas fini d’être premiers!!! »
Un message qui frappe fort
Le chef conservateur ne s’est pas contenté de formalités administratives. Il a profité de l’occasion pour marteler ses priorités, évoquant « l’urgence » qui caractérise, selon lui, la situation des Québécois.
« Notre équipe est déjà active sur le terrain. Nous rencontrons les citoyens pour leur rappeler à quel point il est urgent que les choses changent : urgent de permettre aux jeunes d’accéder à la propriété, urgent d’aider les familles à joindre les deux bouts, urgent d’alléger le fardeau fiscal et réglementaire de nos agriculteurs, et urgent de garantir des soins de santé à la hauteur des impôts que nous payons », a-t-il déclaré.
Une circonscription aux enjeux multiples
Le choix d’Arthabaska-L’Érable comme terrain d’affrontement pour cette élection partielle n’est pas anodin. Cette circonscription rurale, où l’agriculture occupe une place prépondérante, correspond parfaitement au discours conservateur sur l’allègement du « fardeau fiscal et réglementaire » des agriculteurs.
La mention spécifique de l’accès à la propriété pour les jeunes résonne également dans une région où les défis du logement abordable et de l’exode rural constituent des préoccupations tangibles pour les électeurs.
Un pari politique calculé
En choisissant de se présenter personnellement dans cette élection partielle, Duhaime mise gros. Pour un chef de parti, briguer un siège à l’Assemblée nationale dans une course spéciale constitue un test de crédibilité politique majeur. Son empressement à officialiser sa candidature témoigne d’une confiance certaine dans ses chances de succès.
L’approche méthodique du PCQ dans cette circonscription – présence terrain depuis plus d’un an, signatures déjà récoltées, assemblées de cuisine organisées – suggère une organisation rodée et une stratégie à long terme plutôt qu’une improvisation de dernière minute.
Reste maintenant à voir si cette longueur d’avance administrative se traduira par un avantage électoral le 11 août prochain. Une chose est sûre : Éric Duhaime compte bien maintenir son rythme effréné jusqu’au jour J.