Mercredi, juillet 23, 2025

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Ozzy Osbourne s’éteint à 76 ans : le Prince des Ténèbres tire sa révérence

Ozzy Osbourne est décédé ce mardi 22 juillet 2025 à l’âge de 76 ans, marquant la fin d’une époque pour le heavy metal mondial. Le légendaire chanteur de Black Sabbath s’est éteint entouré de sa famille, comme l’a confirmé un communiqué officiel.

Un départ paisible après des années de combat

Contrairement à l’image sulfureuse qu’il a cultivée pendant des décennies, Ozzy Osbourne a quitté ce monde dans la sérénité. « C’est avec une tristesse que les mots ne sauraient exprimer que nous devons annoncer que notre bien-aimé Ozzy Osbourne est décédé ce matin. Il était entouré de sa famille et baigné d’amour », ont déclaré ses proches dans un communiqué touchant.

Le Prince des Ténèbres livrait depuis plusieurs années une bataille acharnée contre la maladie de Parkinson, diagnostiquée en février 2019 mais révélée publiquement seulement en janvier 2020. Cette condition neurologique avait progressivement affecté sa capacité à marcher et à se tenir debout, forçant l’annulation de nombreuses tournées.

« C’est une forme légère de la maladie de Parkinson, pour le moment. Je ne tremble pas. Le médecin m’a dit que je croise probablement dix personnes par jour qui l’ont sans même le savoir », expliquait-il en février 2020.

Un dernier concert historique

Dans un geste théâtral digne de sa carrière, Ozzy avait orchestré ses propres adieux. Le 5 juillet dernier, soit à peine 17 jours avant sa mort, il avait réuni Black Sabbath pour un concert d’adieu exceptionnel à Birmingham, sa ville natale. Assis sur un trône noir, visiblement ému par la ferveur des quelque 40 000 spectateurs réunis au Villa Park Stadium, Ozzy avait livré une ultime performance marquante.

Ce concert, intitulé Back to the Beginning, rassemblait également plusieurs groupes emblématiques de la scène rock et metal, dont Metallica et Guns N’ Roses, venus rendre hommage à l’héritage du Prince des Ténèbres. L’événement a permis de récolter 140 millions de livres sterling (environ 252 millions en dollars canadiens) pour des œuvres caritatives: Cure Parkinson’s Trust, Birmingham Children’s Hospital et Acorns Children’s Hospice.

Un père fondateur du heavy metal

Si Ozzy Osbourne restera gravé dans l’histoire, c’est d’abord pour avoir été l’un des pères fondateur du heavy metal avec Black Sabbath. L’album éponyme du groupe, sorti en 1969, « a été comparé au Big Bang du heavy metal », arrivant en pleine guerre du Vietnam pour fracasser l’optimisme hippie avec sa noirceur prophétique.

La formation de Birmingham n’était pourtant pas destinée à terroriser les parents du monde entier. Comme le rappelait ironiquement Ozzy : « (Black) Sabbath était un groupe hippie. On était pour la paix ». Une paix qui s’est vite transformée en révolution sonore quand Tony Iommi, le guitariste, a perdu le bout de deux doigts dans un accident industriel, créant par nécessité ce son lourd et saturé qui allait définir un genre.

Entre légende urbaine et réalité

L’homme derrière le mythe était paradoxalement beaucoup plus complexe que son personnage scénique. L’un des épisodes les plus emblématiques — et grotesques — de sa carrière est survenu le 20 janvier 1982, à Des Moines, en Iowa. Ce soir-là, en plein concert, un spectateur a lancé sur scène une chauve-souris vivante ou à demi-morte. Ozzy, croyant qu’il s’agissait d’un jouet en plastique, l’a attrapée et, dans un geste improvisé et choquant, lui a mordu la tête.

Réalisant trop tard qu’elle était bien réelle, il a dû être transporté d’urgence à l’hôpital pour recevoir une série d’injections contre la rage. L’incident a choqué le public… et cimenté sa réputation sulfureuse.

Avec le recul, Ozzy en riait lui-même, résumant l’événement avec son humour caractéristique : « La chauve-souris a cru que je lui faisais le bouche-à-bouche ! » et plus tard : « J’ai eu des piqûres contre la rage pour avoir mordu la tête d’une chauve-souris, mais ça va — la chauve-souris a dû recevoir des injections contre Ozzy. »

Cette capacité à tourner ses excès en dérision a d’ailleurs contribué à son succès inattendu à la télé-réalité. The Osbournes, diffusée sur MTV au début des années 2000, avait révélé un Ozzy attachant, père de famille dévoué mais quelque peu perdu dans sa propre maison.

Un survivant qui défie les statistiques

Dans sa dernière grande entrevue accordée à People en 2022, Ozzy avait livré sa philosophie de vie avec une lucidité saisissante : « Survivre, c’est mon héritage. Je veux dire, j’ai 73 ans. Les gens disent : “Bon, t’as 70 ans… pourquoi tu ne jettes pas l’éponge ?” Pourquoi je le ferais ? »

Cette survie relevait du miracle médical. Comme il l’admettait candidement : « Chaque fois que je prenais de la drogue, je frôlais la mort. C’en était rendu au point où j’avais peur de m’étouffer avec mon propre vomi, donc je devais dormir face contre le matelas. Presque tous les amis avec qui je me saoulais sont morts aujourd’hui. Je vis sur du temps emprunté ».

Un héritage indélébile

Au-delà des anecdotes croustillantes, Ozzy Osbourne laisse un patrimoine musical colossal. Avec plus de 100 millions d’albums vendus entre sa carrière solo et Black Sabbath, il avait été intronisé deux fois au Rock and Roll Hall of Fame : en 2006 avec Black Sabbath et en 2024 en tant qu’artiste solo. Son influence sur le metal moderne demeure inestimable.

Les derniers mots d’un géant

En 2002, invité par Rolling Stone à rédiger sa propre épitaphe, Ozzy avait résumé sa philosophie avec cette simplicité désarmante : Ozzy Osbourne, né en 1948, mort je-sais-pas-quand. J’ai accompli pas mal de choses pour un simple gars de la classe ouvrière. J’ai fait sourire beaucoup de gens. J’en ai aussi fait dire un paquet : “C’est qui cet osti-là qui pense qu’il est donc ben hot ?” Mais j’ai rien à redire. Au moins, on se rappellera de moi ».

Mission accomplie, Prince des Ténèbres. Dans un monde où la célébrité s’évapore souvent aussi vite qu’elle apparaît, John Michael Osbourne a réussi l’exploit de marquer l’histoire de la musique tout en restant profondément humain. Son départ marque effectivement la fin d’une époque, mais son héritage continuera de résonner.

Frank rend hommage à Ozzy

Frank a aussi rendu hommage à Ozzy Osbourne ce soir sur le Patreon (Cliquez ici pour voir son hommage).


Pour simplifier la lecture les citations ont été traduites le plus fidèlement possible.

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Maxym Perron-Tellier
Maxym Perron-Tellier
Maxym Perron-Tellier est journaliste pour PiluleRouge.ca. Passionné de politique depuis plus de dix ans, il s'est impliqué à plusieurs reprises sur la scène provinciale. Entrepreneur en informatique, il allie rigueur journalistique et regard critique sur l’actualité. Son approche analytique et son sens de l’humour apportent une perspective unique aux sujets qu’il couvre.

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