J’ai lu la dernière chronique de Loïc Tassé sur Chicago et Donald Trump. Et j’en ressors avec le même malaise que d’habitude : chez Tassé, Trump n’a jamais raison. Jamais. Peu importe le sujet, peu importe les faits, le verdict est écrit d’avance : Trump est le méchant, point final.
Mais la réalité, c’est que les choses sont rarement aussi simples. Oui, Trump exagère souvent, il parle par hyperbole. Oui, dire que Chicago est « la ville la plus dangereuse du monde » est faux. Mais quand Tassé corrige Trump, il banalise. Chicago reste quand même la 41e ville la plus criminelle au monde et la 8e aux États-Unis. Ce n’est pas rien.
C’est là que le texte tombe dans sa propre contradiction : d’un côté, on nous dit que Trump noircit le portrait; de l’autre, les chiffres cités par Tassé montrent que la ville est bel et bien l’une des plus violentes en Amérique. Alors quoi? On joue à relativiser la criminalité pour le plaisir de contredire Trump?
Et sur la question de la Garde nationale, là encore, il y a un vrai débat. Est-ce une solution efficace ou une dérive autoritaire? On peut en discuter. On peut critiquer Trump, c’est légitime. Mais encore faudrait-il présenter les deux côtés de la médaille. Expliquer pourquoi des citoyens, eux, voient peut-être dans cette idée une réponse à un problème bien réel.
Ce que je reproche à Tassé, ce n’est pas son opinion.
C’est son incapacité à sortir de son biais.
Ses chroniques sont prévisibles et creuses : elles ne cherchent pas à éclairer le lecteur, mais à conforter une posture anti-Trump sans nuance.
Moi, ce que j’aimerais lire un jour de Tassé, ce n’est pas un pamphlet. C’est une chronique intelligente, capable de présenter les faits, dans toute leur complexité. Même si ça veut dire reconnaître que, parfois, Trump met le doigt sur un vrai problème.
Voici l’article en question: Chicago d’Al Capone à Trump