La campagne municipale à Québec est devenue un vrai cirque médiatique.
Un shit show, pour dire les vraies affaires.
Depuis des semaines, on assiste à un spectacle indécent d’acharnement, de petites intrigues montées en épingle, de fouilles de poubelles dignes d’un mauvais reality show.
Le Journal de Québec, Le Soleil, CBC/Radio-Canada, etc, sont tous en mode commando pour ridiculiser, piéger et salir les candidats qui dérangent l’ordre établi.
Bruno Marchand, le maire sortant, a droit à des entrevues de type « softball » à Montréal où personne ne le confronte.
Pendant ce temps, Stéphane Lachance, de Respect Citoyens, et Sam Hamad, de Leadership Québec, se font pilonner jour après jour sur des niaiseries sans la moindre pertinence pour les électeurs.
Ce matin, Le Soleil consacre la une de son journal aux tickets de vitesse de Stéphane Lachance. Le bureau d’enquête du journal s’est mis sur son cas!
À ce rythme-là, la météo va finir par faire l’objet d’une commission d’enquête.
On ressort des contraventions vieilles de vingt ans comme si c’était des affaires d’État et on ramène constamment une fausse histoire de taxes impayées et sa propriété à Lévis. C’est pathétique.
Sam Hamad, lui, s’est fait passer au tordeur parce qu’il a dit qu’il était ingénieur… Ça change quoi pour le citoyen lambda ?
Et tout ça, pendant qu’on ne parle pas des vrais sujets: le bilan désastreux du maire sortant et les propositions concrètes des candidats.
Les médias ne sont plus critiques. Ils sont toxiques.
Ils ne questionnent plus, ils militent.
Ils ne cherchent plus la vérité, ils fabriquent des narratifs.
Ils ne couvrent plus une campagne, ils tentent de la contrôler.
Mais pendant qu’ils s’enfoncent dans leur obsession destructrice, d’autres prennent le relais. Des médias alternatifs en plein essor, comme le podcast de Ian & Frank, ou les entrevues long format d’Olivier Primeau, laissent la place aux idées, aux échanges en profondeur, aux vraies discussions, bref, ce qui importe aux citoyens de la ville de Québec.
Ce sont eux qui font aujourd’hui le travail que les « grands » médias ont abandonné au profit du militantisme bas de gamme.
Pendant ce temps, ces mêmes journalistes se demandent pourquoi leurs journaux coulent, pourquoi le public décroche, pourquoi leurs cotes d’écoute et de lecture sont en chute libre.
La réponse est simple : vous êtes devenus impertinents.
Vous méprisez le citoyen.
Vous prenez les gens pour des imbéciles.
Et vous confondez la rigueur journalistique avec le militantisme politique.
Les Québécois ne veulent pas savoir combien de contraventions un candidat a eues en 2002. Des tickets de vitesse, ça arrive à tout le monde.
Ils veulent savoir comment on va remettre leur ville sur les rails.
Les routes. Le logement. Les taxes. La mobilité. La gestion des finances de la ville.
Si les médias veulent redevenir crédibles, qu’ils commencent par écouter les gens au lieu de tenter de leur dicter quoi penser.
Parce que pendant que vous piétinez la démocratie municipale à coups de manchettes insignifiantes et de questions loufoques aux candidats, les citoyens, eux, se réveillent.
Vous êtes les artisans de votre propre malheur.


