L’assassinat de Charlie Kirk m’a profondément bouleversé. Je le suivais depuis des années. Je n’étais pas toujours d’accord avec lui, mais c’était un homme de conviction. Surtout, c’était un fervent défenseur de la liberté d’expression. Pas pour me comparer à lui, mais je m’y reconnaissais : cette valeur est pour moi aussi fondamentale.
Charlie avait 31 ans. Presque mon âge. Un jeune père, comme moi. Deux jeunes enfants. Moi j’en ai trois. Je peux tellement m’imaginer la tragédie : des enfants privés de leur père si tôt, une conjointe privée de son mari.
C’est une catastrophe humaine avant d’être politique. Une horreur gratuite.
La vidéo de son assassinat circule. Sauvagerie absurde. Charlie n’était pas un criminel. Il ne prônait pas la violence. C’était un homme de dialogue. Il allait sur les campus, il débattait, il parlait avec des foules, avec des adversaires idéologiques, avec des jeunes… Il se confrontait à la gauche comme à la droite, sans haine, sans peur, mais avec des convictions assumées. Et c’est précisément pour ça qu’on l’attaquait : parce qu’il perçait la bulle de l’endoctrinement. Parce qu’il parlait directement aux jeunes, en court-circuitant l’emprise idéologique de certains milieux universitaires.
Dans une si courte vie, il a marqué des millions de jeunes Américains. Il m’a aussi marqué ainsi que combien d’autres à travers le monde.
Repose en paix, Charlie, et que Dieu veille sur ta femme, Erika, et tes deux enfants. Et qu’on tire les leçons de cette tragédie.
Car soyons clairs : il est encore trop tôt pour connaître tous les détails. On ne sait pas encore qui a appuyé sur la gâchette ni pourquoi. Mais une chose est certaine : le climat de haine dans lequel baigne notre société, alimenté par les médias traditionnels, est en partie responsable.
Hier encore, j’ai lu une pléthore de commentaires répugnants dans la presse et sur les réseaux sociaux. À MSNBC, Matthew Dowd insinuait que Kirk avait « un peu cherché » ce qui lui est arrivé, ou que peut-être un de ses propres partisans aurait déclenché accidentellement le tir. C’est obscène. C’est comme si ses partisans étaient des caricatures de cowboys dégénérés du Far West. Et les étiquettes sont toujours les mêmes : extrême-droite, suprémaciste blanc, nazi, Trumpiste, MAGA, menace à la démocratie, etc.
Jamais un mot sur l’homme, sur le père, sur la victime.
À force de diaboliser, on déshumanise. Et à force de déshumaniser, on rend la violence inévitable. Charlie Kirk l’avait dit mille fois : « La violence commence quand on arrête de dialoguer. » Voilà où nous en sommes.
Ce meurtre doit être un point tournant, un Turning Point. Pas seulement pour les États-Unis, pas seulement pour le Canada. Pour l’Occident tout entier. On doit arrêter d’avoir peur de se parler.
On doit arrêter de voir dans l’opinion contraire un ennemi et une menace existentielle à abattre.
Charlie incarnait le dialogue. Même Cenk Uygur, figure médiatique de gauche, a reconnu : « On n’était pas d’accord sur grand-chose, mais on finissait toujours nos débats autour d’une bière. » Voilà l’exemple. Voilà ce qu’on doit retenir.
Parce que sinon, c’est la radicalisation qui gagne. Et ce n’est jamais qu’à sens unique. Oui, il y a des extrêmes à droite. Mais ce que je constate, c’est que ce sont presque toujours ceux de droite qui paient le prix ultime. Parce que nous, nous avons la liberté d’expression comme valeur centrale. Parce que nous croyons au débat, au dialogue, aux droits fondamentaux. Et que trop souvent, la gauche radicale préfère bâillonner, ridiculiser, « canceller ».
Mais au-delà de tout ça, il y a une leçon plus profonde encore. Notre société a perdu sa boussole morale. Au Québec, on a rejeté le joug étouffant de l’Église catholique et on comprend pourquoi. Mais on l’a remplacé par un vide. Ni bien, ni mal, plus de repères. Résultat : une société qui se laisse envahir par la haine, la peur, la radicalisation.
Il est temps de retrouver certaines valeurs traditionnelles. De croire en quelque chose de plus grand que soi. De retrouver foi en l’humanité. De se rappeler que nous sommes tous, à la fin de la journée, des êtres humains égaux, que personne n’a le monopole de la vérité.
Mais il y a autre chose, tout aussi cruciale : il faut que nous arrêtions d’avoir peur d’assumer qui nous sommes et ce en quoi nous croyons. Trop de gens intelligents, raisonnables, avec du vécu et du gros bon sens, se taisent par peur d’être jugés, ridiculisés ou « cancellés ». Ce silence laisse le champ libre aux extrêmes. C’est exactement ce qui s’est passé : l’extrême-gauche a occupé le vide du discours public, et elle l’a fait basculer dans des zones dangereuses.
Ne serait-ce que pour honorer la mémoire de Charlie Kirk et pour poursuivre sa mission, il faut que ça change. C’est ce que j’ai commencé à faire cette année, et c’est ce que nous devons tous faire, peu importe notre âge. Parler. Débattre. S’exprimer sans honte, sans gêne, sans crainte. S’assumer à 200 %. Parce que notre discours résonne avec beaucoup plus de monde qu’on ne le pense.
Et surtout, se rappeler que débattre d’une idée, ce n’est pas rejeter une personne. On a le droit de dire : « Je suis d’accord » ou « Je ne suis pas d’accord », sans haine, sans mépris, sans rejet. On a le droit d’avoir des convictions, on a le droit d’avoir des croyances. Et ce n’est pas parce que je conteste ce que tu dis que je te déteste.
Voilà la vraie leçon de Charlie Kirk : croire, dialoguer, s’assumer.
C’est en parlant, en débattant, en écoutant, en accueillant le discours contraire au sien, en se remettant en question tout en assumant nos principes que nous pourrons empêcher que d’autres tragédies comme celle-ci se reproduisent.
