Jeudi, novembre 27, 2025

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Deux soldats de la Garde nationale grièvement blessés dans une attaque ciblée à Washington

Deux membres de la Garde nationale de la Virginie-Occidentale ont été grièvement blessés mercredi lors d’une attaque armée survenue à deux pâtés de maisons de la Maison-Blanche, dans le centre de la capitale américaine. L’incident a suscité un vif émoi et relancé le débat sur la sécurité et l’immigration aux États-Unis.

Chronologie de l’attaque

L’incident s’est déroulé vers 14h15 près de la station Farragut West, à moins de 500 mètres de l’enceinte présidentielle. Selon la police de Washington, Rahmanullah Lakanwal, un Afghan de 29 ans, a surgi d’un coin de rue et a ouvert le feu à courte distance sur deux militaires en patrouille, tous deux membres de la Garde nationale dépêchée à Washington dans le cadre du déploiement fédéral de sécurité dans la capitale. L’attaque a été d’une extrême violence et la riposte immédiate : d’autres gardes nationaux, alertés par les détonations, ont neutralisé le suspect sur place, qui fut également blessé lors de l’intervention.

Selon plusieurs sources, au moins un des soldats a été atteint à la tête. Certains médias rapportent que l’autre aurait été atteint au cou, mais cette information n’est pas confirmée par l’ensemble des autorités. Sur des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, on distingue des policiers et secouristes administrant les premiers soins dans la rue, tandis que des bandes de sécurité sont rapidement déployées autour de la scène.

Communication confuse et rumeur de décès

Les premières heures suivant l’attaque auront été marquées par une confusion alimentée par la communication officielle. Le gouverneur de la Virginie-Occidentale, Patrick Morrisey, publie rapidement un message sur X annonçant le décès des deux militaires. Une information reprise par plusieurs médias avant d’être démentie une vingtaine de minutes plus tard. Le gouverneur invoque alors des « rapports contradictoires sur leur état ».

Après l’annonce erronée du gouverneur de Virginie‑Occidentale faisant état de leur décès, le directeur du FBI, Kash Patel, et la maire de Washington, Muriel Bowser, ont précisé lors d’un point de presse que les deux membres de la Garde nationale étaient vivants, mais toujours hospitalisés dans un état critique, contredisant ainsi les premières informations sur leur mort.

Profil du suspect et débat politique

Le suspect, Rahmanullah Lakanwal, est identifié comme un ancien allié des forces américaines, arrivé aux États-Unis en 2021 dans le cadre du programme d’évacuation des collaborateurs afghans, mis en place après le retrait américain. Il avait obtenu l’asile cette année, travaillait comme chauffeur-livreur dans l’État de Washington, et n’avait pas d’antécédents judiciaires connus. Le motif de son geste reste inconnu, aucune revendication ni lien avec une organisation terroriste n’ayant été établie selon les autorités, qui poursuivent leurs investigations pour déterminer s’il a agi seul ou sous influence extérieure.

Cet acte, immédiatement exploité sur le plan politique, alimente la controverse sur le filtrage des réfugiés afghans. Donald Trump, depuis sa résidence en Floride, a dénoncé un « crime contre la nation » et ordonné le déploiement urgent de 500 militaires supplémentaires dans la capitale, en plus d’une suspension de toutes les nouvelles demandes d’immigration afghane et d’un audit généralisé des parcours des réfugiés accueillis depuis 2021.

Tensions contextuelles et réactions

L’administration Trump justifie le maintien de la Garde nationale à Washington par des préoccupations liées à la lutte contre la criminalité, tandis que plusieurs élus locaux et organisations de la société civile contestent l’ampleur ou la nécessité d’un tel dispositif. La question fait actuellement l’objet d’un recours judiciaire : une juge fédérale a ordonné récemment la fin progressive du déploiement, mais a suspendu l’application de sa décision le temps d’un éventuel appel.

Au-delà des réactions immédiates, cette attaque soulève à nouveau la question cruciale de la capacité des États-Unis à concilier devoir d’asile et impératifs de sécurité, alors que le pays reste profondément polarisé sur ces thèmes. Washington, cœur du pouvoir fédéral, s’affirme une fois de plus comme le miroir, mais aussi le théâtre, des tensions et incertitudes de la société américaine et la suite de l’enquête pourrait peser durablement sur les choix politiques à venir.

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Maxym Perron-Tellier
Maxym Perron-Tellier
Maxym Perron-Tellier est journaliste pour PiluleRouge.ca. Passionné de politique depuis plus de dix ans, il s'est impliqué à plusieurs reprises sur la scène provinciale. Entrepreneur en informatique, il allie rigueur journalistique et regard critique sur l’actualité. Son approche analytique et son sens de l’humour apportent une perspective unique aux sujets qu’il couvre.

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