La semaine prochaine, on boucle une série d’entrevues municipales pour Ian et Frank. On a reçu Claude Villeneuve, Stéphane Lachance et Jackie Smith pour la ville de Québec, ainsi que Frédéric Mayer d’Action Laval. À Lévis, Steven Blaney (Prospérité Lévis), Serge Bonin (Repensons Lévis) et Isabelle Demers (Force 10) ont tous accepté notre invitation. Et je veux commencer en les saluant. Ces gens-là ont pris (ou vont prendre) le temps de venir discuter de leurs idées, répondre à des questions franches et défendre leurs visions. Ce n’est pas rien, dans un contexte où trop de politiciens préfèrent parler à des journalistes complaisants ou à leurs propres militants.
À Québec, on aurait bien aimé recevoir Bruno Marchand. On lui a écrit, relancé, insisté. Zéro réponse. Rien. Comme si discuter de politiques publiques avec des citoyens indépendants, c’était en dessous de lui. Peut-être qu’à force de passer ses journées entouré de stratèges et de gestionnaires de communication, il a oublié que la démocratie, c’est aussi de répondre aux questions de gens qui ne pensent pas comme lui.
Et puis, il y a Sam Hamad, de Leadership Québec. Lui, il avait accepté. Entrevue réservée, studio loué et payé de notre poche. Douze heures avant le tournage, il nous envoie un message pour annuler. Douze heures. Sans raison valable. Disons que ça en dit long sur le sérieux de la formation qu’il prétend incarner. Si c’est ça le leadership, on comprend mieux pourquoi les gens décrochent de la politique municipale.
On sait très bien que les épisodes de politique municipale ne font pas exploser nos statistiques. Mais on le fait pareil. Parce que c’est important. Parce qu’on veut donner de la visibilité aux politiques publiques défendues par les partis, et encourager les gens à aller voter. On ne s’en cache pas : on est des gars de droite, avec nos biais. Mais toutes nos questions portaient sur les programmes, qu’on avait pris la peine de lire avant les entrevues.
Enfin, petite note de transparence : ma conjointe est candidate à Lévis pour Prospérité Lévis. Et malgré ça, les trois partis ont accepté de venir. C’est ça, la maturité politique. Pouvoir débattre, échanger et se respecter, même quand on ne vote pas du même bord. Comme quoi, la démocratie, ce n’est pas un spectacle de communication : c’est une conversation.