Un sondage commandé par le PCQ révèle que les électeurs de la circonscription s’opposent fermement aux politiques environnementales du gouvernement Legault.
Les résultats sont sans équivoque : les citoyens d’Arthabaska ne suivent pas le gouvernement Legault sur ses politiques environnementales. Selon un sondage réalisé par la firme Pallas Data le 23 juillet dernier, 61% des répondants s’opposent à l’interdiction de vendre des véhicules à essence d’ici 2035, tandis que seulement 17% appuient cette mesure.
Une opposition marquée à la taxe carbone québécoise
La taxe carbone québécoise fait également l’objet d’un rejet significatif dans la circonscription. Avec 45% d’opposition contre 29% d’appui, les électeurs d’Arthabaska expriment clairement leur mécontentement envers cette politique fiscale. Ce rejet illustre un malaise croissant, alors que le Québec est seul à maintenir une taxe carbone à la consommation pendant que d’autres provinces y renoncent.
« La taxe carbone est injuste et coûteuse. Les citoyens d’Arthabaska-L’Érable n’en veulent pas. C’est insensé que les Québécois soient les seuls à encore payer cette taxe. Le gaz coûte 20 cents/litre de moins en Ontario présentement », a déclaré le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, en réaction aux résultats du sondage.
Des clivages partisans révélateurs
L’analyse par intention de vote met en lumière des clivages nets entre les électorats des principaux partis. Sans surprise, 86 % des sympathisants conservateurs rejettent l’interdiction des véhicules à essence, et ils sont presque aussi nombreux (75 %) à dénoncer la taxe carbone.
Du côté caquiste, la situation est plus nuancée mais révélatrice : 79% des sympathisants de la CAQ s’opposent à l’interdiction des véhicules à essence, tandis que 56% rejettent la taxe carbone. Des chiffres qui suggèrent que même l’électorat traditionnel du parti au pouvoir n’adhère pas pleinement à ces mesures.
Les électeurs de Québec solidaire se distinguent par leur appui massif aux deux mesures, avec 70% de soutien tant pour la taxe carbone que pour l’interdiction des véhicules à essence.
L’argument de la liberté de choix
Au-delà des considérations fiscales, Éric Duhaime mise sur l’argument de la liberté individuelle : « Ce n’est pas le rôle du gouvernement de vous dicter ses choix. Les automobilistes n’ont pas tous les moyens de payer plus de 80,000$ pour un véhicule électrique. En région, les bornes sont plus rares et les distances à parcourir plus grande. Laissons les gens choisir ce qui leur convient le mieux ».
Cette position semble résonner dans une circonscription largement rurale où les défis de l’électrification des transports restent plus difficile qu’en milieu urbain.
Des résultats qui transcendent les lignes partisanes
Ce qui frappe dans les résultats, c’est que l’opposition aux mesures environnementales du gouvernement dépasse largement l’électorat conservateur. Même chez les indécis, 50% s’opposent à l’interdiction des véhicules à essence et 41% rejettent la taxe carbone.
Ces données laissent entrevoir une résistance populaire plus étendue que prévu sur ces enjeux, particulièrement dans une région où les considérations pratiques et économiques pèsent lourd dans la balance des priorités citoyennes.
Le message semble clair : les électeurs privilégient leur portefeuille et leur liberté de choix aux impératifs gouvernementaux.