La campagne municipale 2025 à Québec aura été l’une des plus sales, les plus tordues et les plus biaisées qu’on ait vues depuis longtemps. Et ce n’est pas à cause des candidats. C’est à cause des médias dits «traditionnels».
Leur rôle, c’est censé être d’informer les citoyens. Pas de leur dire quoi penser. Pas de salir ceux qui dérangent.
Or, depuis 45 jours, on a assisté à une véritable campagne médiatique parallèle visant à protéger le maire sortant Bruno Marchand et à détruire systématiquement tout ce qui menace le statu quo.
Prenez, par exemple, l’article publié aujourd’hui par la directrice adjointe de l’information du Journal de Québec, Karine Gagnon. Un «tour d’horizon de la campagne», soi-disant. En réalité : un éloge pour Marchand, un petit mot gentil pour Jackie Smith et Claude Villeneuve, puis une boucherie journalistique contre Stéphane Lachance et Sam Hamad.
On ne parle pas ici d’analyse politique. On parle de lynchage médiatique organisé.
Plutôt que de débattre d’idées, telles que le logement, l’itinérance, la fiscalité, la participation citoyenne, les principaux médias ont choisi de fouiller dans les poubelles.
On a sorti des histoires d’amendes, l’utilisation du terme «ingénieur», des dossiers personnels, des affaires vieilles de dix ans, tout ça pour salir deux candidats et détourner le débat.
Quand Hamad était deuxième, les médias se sont acharnés sur lui sans relâche. Depuis que Lachance menace Marchand, ils ne le lâchent pas d’une semelle.
On a parlé de la personnalité, rarement du programme. De la boue, pas de la politique.
Et plus Lachance monte dans les sondages, plus les attaques personnelles se multiplient.
C’est devenu grotesque : fuites confidentielles, rumeurs, insinuations, même des informations personnelles sur sa famille, ses enfants, se sont retrouvées dans les mains des médias.
Des journalistes censés avoir un minimum de scrupule et de professionnalisme sont allés jusqu’à violer la vie privée d’un candidat.
C’est ça, le «journalisme» à Québec en 2025 ? Une meute au service du pouvoir ?
On le voit clairement : les médias locaux sont devenus les gardiens du statu quo. Ils mangent dans la main du maire. Ils veulent rester dans ses bonnes grâces. Et tout ce qui ressemble de près ou de loin à une voix dissidente, on la diabolise.
On traite les citoyens critiques de «populistes», les radios d’«extrêmes» et de «poubelles», et les candidats indépendants de «menace».
Mais regardez bien : le candidat le plus attaqué, c’est souvent celui qui dérange le plus. Celui qui ose parler au vrai monde, pas aux salons de la Haute-Ville.
Et ça, c’est un excellent indicateur de qui incarne vraiment le changement.
Les citoyens de Québec ne sont pas dupes. Par exemple, ils ont bien vu que la plupart des grands médias ont poussé sans relâche le tramway et vilipendé le 3e lien, même si la majorité des citoyens veulent précisément l’inverse dans les deux cas.
Ils savent que ces mêmes médias protègent l’administration Marchand, parce qu’ils font partie de la même petite gang élitiste et incestuelle qui se félicite entre deux cocktails.
Alors demain, 2 novembre, jour de vote, posez-vous une question simple :
– Qui dérange le plus les médias ?
– Qui se fait salir sans relâche ?
C’est fort probablement celui qui, justement, fait peur aux puissants et redonne la parole aux citoyens.


