Mardi, juillet 15, 2025

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Lettre à Patrick Bonin

Monsieur Bonin,

Il y a des figures publiques qui, à force de marteler les mêmes slogans apocalyptiques, finissent par incarner ce que notre société redoute le plus : le dogmatisme écologiste déconnecté des réalités scientifiques, économiques et humaines. Vous êtes, malheureusement, l’une de ces figures. Jadis militant chez Greenpeace, vous voilà aujourd’hui député du Bloc Québécois dans Repentigny, mais votre discours n’a guère évolué : il reste enraciné dans une idéologie de décroissance qui fait fi des progrès scientifiques et des solutions technologiques réelles.

Vous affirmez qu’il est nécessaire d’atteindre le « net zéro » d’ici 2050, une vision qui peut se justifier dans le cadre des débats sur l’environnement. Nous partageons tous ce désir de protéger l’environnement pour les générations futures. Là où nous divergeons profondément, c’est dans les moyens que vous proposez pour y parvenir. Vous faites preuve d’un populisme vert qui refuse de considérer les nuances scientifiques et technologiques nécessaires à une transition énergétique intelligente et durable.

D’abord, votre acharnement contre les hydrocarbures (gaz et pétrole) est non seulement économiquement dangereux pour le Québec et le Canada, mais il est aussi scientifiquement malhonnête. Vous refusez de reconnaître une vérité pourtant incontournable : le gaz naturel et même certains usages du pétrole contribuent à réduire les émissions mondiales en remplaçant des sources d’énergie bien plus polluantes, notamment le charbon. À l’échelle mondiale, la substitution du charbon par le gaz a permis de réduire des centaines de millions de tonnes de gaz à effet de serre. Fermer les yeux sur ce fait, c’est choisir l’idéologie plutôt que la science.

De plus, votre opposition tenace à l’énergie nucléaire illustre votre hypocrisie. Vous exigez une transition rapide et massive vers un Québec « net zéro », mais vous balayez du revers de la main la seule énergie capable de produire massivement de l’électricité propre, fiable et sans émissions. Cette opposition n’est ni scientifique, ni rationnelle ; elle est purement dogmatique. Le nucléaire est aujourd’hui un allié indispensable pour atteindre les objectifs de réduction des GES, et de nombreux pays l’ont compris depuis longtemps. Pourquoi persistez-vous à l’ignorer?

Votre vision du monde repose sur une idée fausse : celle que la décroissance serait une solution au dérèglement climatique. Pourtant, partout où elle a été appliquée, cette idéologie a conduit à l’appauvrissement des populations, à la dégradation des infrastructures et à la montée des inégalités. Ce n’est pas en prônant la décroissance que nous pourrons investir dans les technologies vertes de demain. Ce n’est pas en freinant le développement économique que nous pourrons financer des infrastructures résilientes et des énergies propres.

Le Québec et le Canada détiennent des ressources naturelles abondantes et un savoir-faire technologique de classe mondiale. Nous avons la capacité non seulement de les exploiter de manière propre et responsable, mais aussi de contribuer à la diminution des GES à l’échelle planétaire. Refuser cette opportunité, c’est condamner non seulement notre propre prospérité, mais aussi priver des pays en développement d’une chance d’accéder à une énergie plus propre que le charbon qu’ils brûlent massivement aujourd’hui. Le Québec peut, et doit être un allié des pays qui aspirent à sortir de la pauvreté sans répéter les erreurs du passé.

Vous prétendez défendre l’environnement, mais vous refusez les compromis qui permettraient des progrès réels. Vous préférez alimenter la peur avec des scénarios catastrophistes et des déclarations alarmistes, plutôt que de travailler à une solution pragmatique, technologique et économiquement viable. Votre discours sert davantage à diviser et culpabiliser qu’à unir et inspirer.

Il est temps de sortir de cette impasse idéologique. La véritable solution au défi climatique ne réside ni dans la peur ni dans la régression, mais dans le progrès et l’innovation. C’est en s’appuyant sur la science, la technologie et l’ingéniosité humaine que nous parviendrons à réduire nos émissions tout en améliorant la qualité de vie des citoyens. Il faut des politiques qui misent sur le développement des énergies propres, y compris le nucléaire, sur l’exploitation responsable de nos ressources et sur l’investissement dans l’innovation. La prospérité et la protection de l’environnement ne sont pas incompatibles ; elles sont, au contraire, les deux faces d’une même médaille.

L’histoire humaine n’a jamais progressé par la peur ni par le repli. Elle a progressé grâce à la confiance dans la science, l’ingéniosité et la capacité humaine à résoudre des problèmes complexes. Le combat contre les changements climatiques ne fera pas exception.

Je vous invite, Monsieur Bonin, à quitter ce discours de peur et de décroissance pour embrasser un discours de progrès et de solutions. Le Québec mérite mieux qu’une politique écologiste de façade qui menace sa prospérité sans pour autant garantir des gains réels pour l’environnement.

Cordialement,

Serge Cloutier
Citoyen de Repentigny

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Serge Cloutier
Serge Cloutier
Serge Cloutier est membre des Trois Afueras et collaborateur du podcast Ian & Frank. Titulaire d'un PhD en microbiologie et immunologie obtenu à l'Université Laval, il est maintenant un spécialiste des techniques de chimie analytiques et travaille avec les secteurs universitaires, industriels, environnementaux et pharmaceutiques au Canada et aux État-Unis. Il s'intéresse à la politique, ayant été candidat pour le parti conservateur du Québec dans la circonscription de Repentigny en 2022. Mais il porte un intérêt particulier à la science et aux innovations technologiques, notamment celles offrant des solutions concrètes aux défis environnementaux, en misant sur le progrès plutôt que sur la décroissance.

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