Jeudi, juillet 31, 2025

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#MeToo a tué la crédibilité des victimes

Je sais que ce titre va choquer. Tant mieux. Parce que c’est exactement ce qui me choque, moi : la manière dont un mouvement né de bonnes intentions a fini par saboter sa propre mission.

Je suis une victime d’actes criminels. J’ai porté plainte. J’ai traversé tout le système, de A à Z. Je me suis battu pour obtenir justice, dans les règles. Et justement parce que j’ai vécu tout ça, je suis en droit de le dire : le tribunal populaire, ce n’est pas la vraie justice.

Je pense à ces cinq jeunes joueurs de hockey, récemment acquittés d’accusations d’agression sexuelle. Pas sur un détail technique. Pas par manque de preuves. Non : parce que la juge a jugé la version de la plaignante non crédible et incohérente. Mais malgré tout, ils ont été cloués au pilori pendant six ans. Suspendus. Honnis. Déshumanisés. Avant même que le procès commence, le verdict était rendu dans l’arène médiatique.

C’est ça, le problème. Ce n’est plus une culture de dénonciation. C’est une culture d’exécution.

Et dans cette culture-là, où tout est devenu une « agression » ou une « micro-agression », on finit par ne plus prendre personne au sérieux. C’est comme le garçon qui criait au loup : à force d’inventer des histoires pour attirer l’attention ou se donner un statut de victime, quand le vrai loup arrive, plus personne n’écoute.

Je ne parle pas ici nécessairement de la plaignante. Je parle du climat qu’on a créé. Un climat où la honte personnelle devient parfois une accusation publique. Où les regrets d’une nuit deviennent une condamnation à vie pour l’autre. Où dénoncer est devenu une fin en soi, même sans jamais passer par le système judiciaire.

Je pense à Safia Nolin, qui a tenté de démolir Marie-Pier Morin avec un simple post Instagram, sans jamais confronter les faits devant un juge. Ils appellent ça du courage : moi j’appelle ça de la lâcheté.

C’est bien plus facile de poster sur Instagram que d’affronter le système de justice comme je l’ai fait pendant huit ans.

Ce que je dis est simple : une victime doit être écoutée, accompagnée, respectée… mais pas crue aveuglément. La justice, c’est justement là pour trancher de façon objective et impartiale. Et elle l’a fait dans mon cas et dans celui des cinq joueurs de hockey.

Ce qui me frustre, c’est que les vraies victimes paient pour les fausses. Parce qu’à force de voir des accusations sortir dans tous les sens, sans nuance, sans preuve, sans conséquences… la société devient cynique. Méfiante. Fermée.

Résultat : quand une vraie victime parle, elle doit maintenant convaincre un monde désabusé qui a vu trop de mensonges.

On revient tranquillement vers l’époque où on disait aux victimes de se taire. Mais cette fois-ci, ce n’est pas à cause des institutions. C’est à cause d’un mouvement qui a complètement perdu sa boussole.

Avant de ruiner la réputation de quelqu’un, il faut être sérieux. Il faut être certain. Et surtout, il faut passer par le bon tribunal : celui de la justice, pas celui des médias sociaux.

Ce n’est pas une question de choisir entre les victimes et les accusés.

C’est une question de justice.

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Josh Seanosky
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