Une opération policière d’envergure provinciale menée du 2 au 13 juin 2025 a permis l’arrestation de 22 délinquants sexuels à haut risque de récidive à travers le Québec. L’opération SAUVEGARDE, coordonnée par la Sûreté du Québec, illustre une approche concertée de surveillance et d’intervention qui semble porter ses fruits.
Une mobilisation sans précédent
Plus de 85 policiers provenant de 18 corps de police ont uni leurs efforts pour cette opération qui visait 69 individus identifiés comme présentant un risque élevé de récidive. Parmi les partenaires figuraient les services policiers de Montréal, Québec, Longueuil, Laval et Gatineau, démontrant une coordination inter-municipale remarquable.
Les résultats parlent d’eux-mêmes : 14 arrestations pour bris de conditions, infractions sexuelles ou autres crimes, auxquelles s’ajoutent 8 mandats d’arrestation exécutés pour défaut de se conformer à la Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels. Un taux d’intervention de près de 32 % qui témoigne de l’efficacité ciblée de l’opération.
Une approche préventive qui fait ses preuves
Cette initiative s’inscrit dans une démarche à la fois préventive et répressive, une stratégie qui gagne en popularité dans l’arsenal policier québécois. Plutôt que d’attendre qu’un crime soit commis, les forces de l’ordre misent sur la surveillance active des individus à risque.
La Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels, adoptée pour renforcer le suivi de ces individus, constitue un outil central de cette approche. Les huit mandats exécutés pour non-conformité à cette loi démontrent que certains délinquants tentent encore d’échapper au radar des autorités.
Un message clair aux récidivistes
L’opération SAUVEGARDE envoie un signal sans équivoque : la surveillance ne se relâche pas. Cette approche proactive permet aux policiers d’intervenir dès qu’un manquement est détecté, avant qu’un autre crime ne soit commis.
La coordination entre 18 corps de police illustre également une évolution dans les méthodes d’enquête. Les délinquants sexuels ne respectent pas les frontières municipales, et la réponse policière s’adapte à cette réalité.
Et la suite?
L’opération SAUVEGARDE prouve qu’il est possible d’agir avec fermeté contre les récidivistes sans glisser vers une logique de surveillance tous azimuts. Une réponse ciblée, appuyée par une coordination exemplaire entre les corps policiers, peut faire une réelle différence. Encore faut-il que la volonté politique suive.