Mes amis,
Le Québec que j’aime n’est pas celui qui se laisse aller aux lamentations ou aux excuses. C’est un Québec qui se redresse face aux défis, qui refuse de s’enfermer dans le rôle de victime et qui écrit chaque jour une page de son histoire par le courage et l’action de ses citoyens. Ce Québec, c’est celui que nos ancêtres ont bâti avec passion, et celui que nos entrepreneurs, nos créateurs, nos sportifs et tous ceux qui font vibrer notre province font vivre avec détermination.
Nos premiers bâtisseurs n’ont jamais attendu qu’on leur offre leur place. Champlain, en fondant Québec en 1608, a choisi de braver les dangers, d’affronter l’inconnu et de transformer une terre sauvage en un foyer d’espérance. Il n’a pas cédé à la peur ou à la fatalité, mais a osé prendre des risques pour offrir un avenir meilleur à ceux qui allaient suivre. Son geste nous rappelle que c’est en saisissant les opportunités, même dans l’adversité, que se construit un peuple.
Les Patriotes de 1837 ont, eux aussi, montré la voie. Plutôt que de se laisser écraser par un pouvoir colonial oppressant, ils ont levé la tête et revendiqué des droits, des libertés et la dignité d’un peuple en quête d’autonomie. Même si leur combat n’a pas abouti immédiatement, il a semé les graines d’une conscience collective, d’une identité forte qui continue d’inspirer des générations entières. Leur détermination nous enseigne que la grandeur d’un peuple réside dans sa capacité à se battre pour ce qui est juste, sans jamais se laisser enfermer dans une image de soumission.
Et que dire de nos héros modernes, comme Maurice Richard et Georges St-Pierre? Ces figures emblématiques n’ont pas attendu qu’on leur ouvre les portes. Ils ont su transformer chaque obstacle en tremplin et chaque défi en victoire. Leur succès sur les scènes sportives et internationales illustre parfaitement qu’il ne tient qu’à nous de saisir notre destin et de faire rayonner le Québec bien au-delà de nos frontières.
Aujourd’hui, force est de constater que certains acteurs politiques continuent de présenter les Québécois comme les victimes d’une colonisation anglaise. Cette vision, trop souvent répétée, enferme notre identité dans une histoire de souffrances et de dépendance. Elle occulte la force et l’ingéniosité qui nous caractérisent. En nous concentrant sur ce passé douloureux, nous risquons d’oublier que notre véritable pouvoir réside dans notre capacité à transformer nos défis en opportunités, à prendre en main notre avenir et à bâtir, chaque jour, une société dynamique et ambitieuse.
Nous ne pouvons plus accepter que l’on nous réduise à un statut de victimes. L’histoire nous enseigne que c’est en assumant nos responsabilités, en osant prendre des initiatives et en croyant en nos capacités que nous avons pu, et que nous pouvons encore, surmonter les obstacles. La véritable grandeur d’un peuple ne se mesure pas à sa capacité à revendiquer des injustices passées, mais à son aptitude à se forger un destin, à créer des ponts entre le passé et l’avenir, et à écrire son histoire avec fierté.
Regardons notre histoire en face : nous avons des exemples éclatants de persévérance, de courage et d’innovation. Ces exemples ne doivent pas servir à alimenter une rhétorique de victimisation, mais bien à nous rappeler que chaque Québécois possède en lui la force de changer les choses. Il est temps de rejeter les discours qui cherchent à nous enfermer dans une victimologie paralysante et de reprendre en main la narration de notre avenir.
Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons choisir de faire fi des reproches du passé et de regarder résolument vers l’avenir. Un Québec qui avance est un Québec qui s’appuie sur l’initiative individuelle et collective, qui ne se contente pas de dénoncer ses difficultés, mais qui s’engage à les surmonter par le travail, l’innovation et la solidarité. Nous devons montrer au monde entier que notre identité n’est pas définie par un passé douloureux, mais par la richesse de notre culture, la vitalité de notre économie et la force de nos convictions.
Alors, engageons-nous ensemble à être ce Québec qui avance, ambitieux et fier. Un Québec qui, par sa volonté et son travail, prend sa place sur la scène mondiale, qui refuse de se laisser enfermer dans le rôle de victime et qui construit, chaque jour, un avenir à la hauteur de ses espérances.
Merci.
Dans un Québec où le discours politique a longtemps été teinté d’une narrative de victimisation, je souhaite qu’une nouvelle voix émerge, porteuse d’un véritable vent de fraicheur. Pas seulement des slogans vides comme « la politique autrement ». Le précédent discours, ça en est un pour lequel je serais prêt à voter. Il s’éloigne résolument de l’image d’un Québec victimaire, un portrait auquel on nous a habitués depuis des années, pour proposer une vision plus confiante et autonome.
Fils d’une mère libérale, déçue par les promesses non tenues du parti portant ce nom, et d’un père souverainiste, désabusé par les échecs répétés du mouvement, j’ai grandi au cœur d’une dualité. D’un côté, la quête de souveraineté de la « nation québécoise »; de l’autre, l’attachement aux libertés individuelles. Pendant longtemps, ces deux notions m’ont semblé irréconciliables. Pourtant, le précédent discours réussit à les harmoniser, en plaçant la responsabilisation individuelle au centre de sa vision. Il ne s’agit plus seulement de revendiquer une indépendance politique, mais de reconnaître que la véritable force d’une société réside dans la capacité de chacun à prendre son destin en main.
Ce qui me séduit, c’est cette idée que la souveraineté ne se limite pas à une rupture politique : elle commence par l’autonomie des citoyens. En valorisant la responsabilité personnelle, un discours comme le précédent redonne du pouvoir à l’individu tout en renforçant le tissu de la société civile, après tout, il est plus facile d’avoir confiance en son voisin si celui-ci est une personne de confiance. Pour moi, qui ai souvent oscillé entre ces deux héritages familiaux, il offre une synthèse audacieuse – un équilibre entre honorer notre identité québécoise et défendre les droits de chacun. C’est une voie d’avenir, et elle mérite que quelqu’un la porte.