Pendant qu’on produisait collectivement des fluides par tous les orifices aujourd’hui, la guerre Israël-USA-Iran semble s’essouffler. En tout cas, si on en croit The Donald, un cessez-le-feu sera en vigueur à partir de minuit (heure locale).
Comme le disait le grand sage Guy Moore, « On a commencé à se calmer les nerfs ». (Okay j’ajuste sa prose au contexte, poursuivez-moi).
Qu’est-ce que tout ça veut dire maintenant?
Premièrement, l’Iran a clairement compris que malgré ses prétentions, ce n’était pas lui qui avait les plus grosses [insérez le nom de l’organe de votre choix] dans la cour de l’école. Oui, il a menacé de faire bien des choses, mais la vérité crue c’est qu’ils ont mangé une volée sans pouvoir rien n’y faire.
En fait, la seule chose qu’il a faite face à l’Oncle Sam, c’est de tirer une poignée de missiles vers une base militaire américaine, après avoir averti quelques heures à l’avance que ça s’en venait. Les Américains ont intercepté tout ça et l’espace aérien s’est rouvert quelques minutes plus tard.
C’était un déroulement prévisible puisque comme le dit l’adage, il faut connaître le passé pour prédire le futur.
En janvier 2020, rappelons-nous que Qasem Soleimani, un très haut commandant des Gardiens de la révolution, avait mangé un missile Hellfire en pleine poire, gracieuseté de Donald Trump. La job avait été si bien accomplie qu’on a pu seulement l’identifier grâce à une bague à l’un de ses doigts calcinés, le reste étant plutôt devenu de la poudre.
L’Iran avait fait de gros sourcils de gens fâchés à l’époque parce que le brave Qasem était quand même leur meilleur joueur sur la glace en termes de guerre asymétrique. Malgré les Oh! et les Ah!, leur réponse a été de frapper trois bases américaines quelques jours plus tard, en avertissant d’avance et sans tuer personne.
C’était une façon de sauver la face sans trop froisser les États-Unis et passer a d’autres choses dans leur vie malgré l’affront. Exactement comme aujourd’hui.
Ils n’avaient pas trop le choix, les pauvres iraniens, d’y aller avec un show de boucane parce que les options commençaient à manquer.
On parlait du détroit d’Ormuz ce matin (du 23 juin), mais l’Iran n’a aucunement la capacité de le fermer.
L’armée de l’air iranienne a arrêté d’exister environ 22 minutes après le début de la guerre, une honte nationale après des années à se taper sur le chest.
Les attaques par missiles ou drones avaient de moins en moins d’effet sur Israël (bien que des civils en sont morts). Chaque fois que l’Iran essayait quelque chose, le site de lancement était ciblé en quelques minutes ensuite. Disons que lancer des missiles n’était pas le choix de carrière le plus prometteur de s’temps là.
Il reste le terrorisme, mais ça, c’est long à en voir le résultat. Oui, l’Iran finance beaucoup l’Hezbollah, les Houtis et le Hamas, mais ils se sont tous fait enseigner les bonnes manières par Israël dans les dernières années. Il ne reste pas grand-chose comme capacité pour nuire de ce côté-là.
Reste donc le terrorisme avec des cellules dormantes, ce qui est clairement la seule menace dérangeante que l’Iran peut activer. Il y a environ 2M d’Iraniens en sol américains, qui sont évidemment en vaste majorité d’honnêtes citoyens cherchant la paix. Mais tsé, sur 2M, ça en prend juste une poignée…
Cela dit, avec le dénouement annoncé par Trump en fin de journée, les choses vont se calmer. J’annonçais en onde tantôt que je pensais que l’Iran activerait le terrorisme que je viens de décrire, mais probablement que ce ne sera pas le cas finalement. En fermant le rond sur le poêle, la marmite va arrêter de bouillir.
Trump sort de ça grand gagnant. Israël a fait le gros de la prise de risque et les États-Unis ont frappé pour donner le dernier coup stratégique. Trump annonce en primeur la paix, avant tout le monde, après avoir vanté ses décisions. C’est à mes yeux l’une de ses plus grandes victoires comme président à ce jour, à tort ou à raison.
En tout cas, tout cela si Trump ne ment pas. Ce ne serait pas sa première annonce trop hâtive ou fausse, mais ici je crois qu’il dit vrai. Les événements appuient ça.
Il restera donc à Israël d’arrêter au plus sacrant le génocide (rendu là faut nommer les choses par leur nom) à Gaza. C’est une tragédie sans nom qui doit cesser sans délai. La chasse au Hamas n’est plus une raison valable.
Reste à voir ce que Bibi voudra pour la suite. Il reste un politicien qui veut laisser son legs historique. Il a bien joué ses cartes avec le Liban, le Yémen et l’Iran, mais il risque fort de passer à la trappe des bourreaux de l’Histoire s’il ne se calme pas les nerfs rapidement.
Comme ils le disent en mère patrie, « Du coup, à suivre ».
Ce texte a été écrit le 23 juin 2025 à 21h16. Il est donc possible que certains événements se soient produits depuis.