Dans un geste attendu depuis longtemps, l’administration Trump a rendu publics hier soir des milliers de documents classifiés concernant l’assassinat du président John F. Kennedy, survenu en 1963. Cette publication, qui fait suite à un décret signé par Donald Trump en janvier dernier, relance les discussions autour de l’un des événements les plus controversés de l’histoire américaine.
Une montagne de documents enfin accessibles
Les Archives nationales américaines ont mis en ligne un total de 2 182 fichiers PDF, représentant environ 63 400 pages de documents. Ces fichiers ont été publiés en deux lots distincts à quelques heures d’intervalle mardi soir. Selon le Bureau du Directeur du Renseignement national, cette publication comprend « environ 80 000 pages de documents auparavant classifiés, qui seront rendus publics sans aucune censure ».
« C’est une tonne d’informations, et vous vous ferez votre propre opinion, » a déclaré Trump aux journalistes lundi, lors d’une visite au Kennedy Center à Washington. Le président avait promis pendant sa campagne électorale de faire preuve de « transparence maximale » concernant cet événement qui continue de fasciner l’opinion publique américaine.
Des révélations qui suscitent l’intérêt
Parmi les documents dévoilés figure notamment le texte intégral et non censuré d’une note de juin 1961 sur la CIA, envoyée au président Kennedy par son conseiller Arthur Schlesinger Jr. Cette note contenait des critiques sévères à l’égard de l’agence d’espionnage, quelques mois seulement après que la CIA ait soutenu l’invasion ratée de la Baie des Cochons à Cuba.
Un élément particulièrement explosif a attiré l’attention: une citation attribuée à Gary Underhill, un agent de renseignement, affirmant qu' »une petite clique au sein de la CIA était responsable de l’assassinat ». Cette allégation relance les théories impliquant la CIA dans la mort du président.
Un mystère qui perdure depuis 60 ans
L’assassinat de JFK à Dallas le 22 novembre 1963 demeure un moment marquant de l’histoire américaine, non seulement en raison de sa tragédie, mais aussi pour les doutes persistants qu’il a semés concernant la version officielle des événements.
La Commission Warren, établie par le président Lyndon B. Johnson en 1964, avait conclu que Lee Harvey Oswald, un ancien Marine aux sympathies communistes, avait agi seul en tuant le président. Pourtant, le scepticisme du public n’a jamais faibli. Les sondages d’opinion au fil des décennies montrent constamment qu’une majorité d’Américains – souvent plus de 60 % – croient que l’assassinat impliquait une conspiration.
Newly released JFK files tell a story about how Gary Underhill, who worked for the CIA, was found dead after he revealed to friends that the CIA was responsible for JFK’s assassination. “The day after the assassination, Gary Underhill left Washington in a hurry. Late in the
Un processus de déclassification en cours
Cette publication fait suite à un décret signé par Trump peu après son entrée en fonction en janvier, qui a incité le FBI à découvrir environ 2 400 nouveaux documents liés à l’assassinat de Kennedy à Dallas. Le décret ordonnait également la déclassification et la publication de documents concernant les assassinats de Robert F. Kennedy et de Martin Luther King Jr.
Les Archives nationales ont précisé que « tous les documents qui étaient auparavant classifiés ont maintenant été déclassifiés » et peuvent être consultés à la fois en ligne et en personne. Quatorze documents liés à l’assassinat de Martin Luther King Jr. en 1968, totalisant environ 1 050 pages, ont également été publiés mardi.
Il faudra probablement des mois, voire des années, aux historiens et aux passionnés de théories du complot pour analyser en profondeur ces nouveaux documents et interpréter leurs implications. Mais une chose est certaine: l’intérêt pour l’assassinat de JFK ne semble pas près de s’estomper, même 60 ans après les faits.