Contrairement aux médias traditionnels, je ne prétends pas être 100 % objectif ou impartial. J’ai mes idées, mes opinions et mes biais. Oui, je penche plutôt conservateur dans ma vision de l’économie et de la liberté. Mais je ne suis pas un partisan aveugle : je vote pour des idées, pas pour une bannière. Et quand un adversaire a une bonne idée, je le dis. Quand un candidat s’exprime bien, je le souligne. Quand il dérape, je le dis aussi.
Le débat d’hier à TVA pour la partielle d’Arthabaska–L’Érable, animé par Philippe-Vincent Foisy, a été mené de façon plutôt juste et impartiale. Mais il a surtout révélé une chose : beaucoup de mots… très peu de contenu.
Prenons Alex Boissonneault du Parti Québécois. Belle prestance, bonne élocution… mais vide total sur le fond. Le PQ reste maître dans l’art de l’opportunisme : en campagne, on « ouvre la discussion » sur le référendum, mais on adoucit le ton pour séduire plus large.
Leur priorité #1, ce n’est pas la souveraineté : c’est le pouvoir.
Et comme toujours, le discours change selon l’humeur de l’électorat. Résultat : incapables de trancher sur Santé Québec, un mammouth bureaucratique qui n’aurait jamais dû exister, ou sur la taxe carbone, qu’ils maquillent en « bourse sur le carbone » pendant que familles et agriculteurs paient la facture.
Je connais personnellement Keven Brasseur de la Coalition Avenir Québec. C’est un bon gars. Mais je ne comprends pas pourquoi il se présente pour un parti qui a renié ses promesses une à une : réduire la taille de l’État, exploiter nos ressources, etc. Il se retrouve à défendre l’indéfendable, et ça s’est senti.
Les deux autres candidates, elles, savaient certainement qu’elles n’allaient pas gagner et elles ont amené de l’authenticité. Chantale Marchand, du Parti libéral du Québec, femme de terrain avec le cœur sur la main, a fait quelques interventions sensées. Pascale Fortin, de Québec Solidaire, infirmière de profession, a présenté une excellente idée : décentraliser la gestion du système de santé et redonner le pouvoir aux établissements. Ça, c’est du concret.
Le problème, c’est qu’en format débat, on n’a pas le temps de creuser. C’est là que Eric Duhaime se distingue : il a été le seul à accepter l’invitation du podcast de Ian et Frank. Pendant près d’une heure, il a parlé des vrais enjeux vécus sur le terrain : le coût réel de la taxe carbone pour les agriculteurs, la bureaucratie étouffante, les absurdités réglementaires, et le bordel causé par le ministère de l’Environnement.
Au final, le gagnant est clair : Éric Duhaime. Pas parce qu’il a « mieux parlé », mais parce qu’il a été le seul à présenter des solutions concrètes, claires, crédibles et convaincantes aux vrais problèmes des électeurs.
Et ça, c’est ce que les citoyens attendent : du vrai.