Dans une lettre ouverte adressée aux baby-boomers du Québec, le sénateur Pierre-Hugues Boisvenu sonne l’alarme contre ce qu’il qualifie de « stratégie de la peur » orchestrée par le Parti libéral de Mark Carney à l’approche des élections fédérales de 2025.
Le sénateur conservateur, lui-même baby-boomer de 76 ans, s’inquiète de voir les boomers « se précipiter instinctivement dans les bras d’un candidat inconnu de tous au poste de Premier ministre ». Dans sa missive, il interpelle directement ses contemporains sur les raisons qui les poussent à soutenir le nouveau chef libéral.
La peur de Trump : une stratégie libérale efficace
Selon Boisvenu, la première raison du soutien des aînés à Mark Carney serait la crainte de Donald Trump. « En politique on le sait, la peur est la pire des conseillères car notre raisonnement est influencé par nos émotions plutôt que par la raison », écrit-il, dénonçant « cette grossière stratégie libérale de la peur » qui s’est « incrustée dans l’esprit des 60 ans+ ».
Cette stratégie semble porter ses fruits. Lors d’un récent rassemblement de Carney à Calgary, plusieurs électeurs ont mentionné leur préoccupation face à Trump comme motivation de leur vote libéral.
Un bilan libéral catastrophique occulté
Le sénateur dénonce également « l’amnésie spontanée du bilan catastrophique du gouvernement libéral des 10 dernières années comme si ce parti politique n’avait pas été au pouvoir tout ce temps ». Il rappelle que sous la gouvernance libérale, « la dette nationale atteindra à la fin 2026 presque 1500 milliards, soit 50% du PIB. Le pire bilan du G20 ».
Les 60 ans+ devrait avoir l’obligation de se rappeler de l’héritage que le gouvernement libéral des 10 dernières années laisse à leurs enfants et petits-enfants : une situation financière catastrophique qui va paralyser l’avenir de leurs progénitures pour des décennies à venir et qui les empêchera de prospérer et de réaliser leurs rêves que les boomers ont pu le faire. Ils auront à payer la dette de Justin Trudeau en plus de léguer le restant de cette dette à leurs enfants et petits-enfants.
Mark Carney : un inconnu pour le Québec
Pierre-Hugues Boisvenu n’y va pas de main morte concernant le nouveau chef libéral : « Mark Carney n’est pas connu au Québec et ses efforts pour l’être ont été nulles depuis son arrivée à la tête du parti libéral du Canada ». Il critique notamment son absence lors du débat des chefs sur TVA et son manque d’entrevues en français.
Le sénateur va jusqu’à qualifier Carney de « banquier inconnu, froid calculateur qui profite de ses millions placés dans les paradis fiscaux », une charge qui fait écho aux inquiétudes de certains électeurs qui voient en lui la continuité des politiques libérales catastrophiques des dernières années.
Un appel à la responsabilité intergénérationnelle
Dans sa conclusion, Boisvenu en appelle à la responsabilité des baby-boomers envers les générations futures :
« Votre vote doit avant tout reposer sur la confiance que vous placer en vous pour donner en héritage à vos enfants et petit-enfants un monde meilleur comme vos parents vous en ont laissé un il y a 60 ans. »
Cette préoccupation pour l’avenir des jeunes générations contraste avec les promesses électorales de Carney, qui multiplie les annonces sans aborder frontalement la question de la dette nationale.
Un débat qui s’intensifie à l’approche du scrutin
Alors que les tarifs douaniers canadiens sur les automobiles américaines viennent d’entrer en vigueur, Carney tente de se positionner comme le meilleur interlocuteur face à Trump.
Pourtant, selon Boisvenu, cette posture relève davantage de la stratégie électorale que d’une réelle capacité à défendre les intérêts du Canada : « Le véritable danger de cette élection, c’est d’élire un homme, Carney, dépendant du pouvoir de la famille du président américain et qui n’a pas été capable de présenter sa vision d’un Canada indépendant de l’économie américaine ».
Le véritable danger, c’est d’élire un autre gouvernement libéral qui abandonnera les femmes aux mains d’agresseurs, qui réduira les sentences contre les abuseurs d’enfants et les arnaqueurs des personnes âgées comme Trudeau l’a fait en adoptant la loi C5.
À quelques semaines du scrutin, la lettre du sénateur Boisvenu vient raviver un débat crucial sur les véritables enjeux de cette élection et la responsabilité des électeurs, particulièrement les baby-boomers, dans le choix du prochain gouvernement canadien.