C’est devant une foule enthousiaste réunie à Victoriaville que le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a officiellement annoncé sa candidature pour l’élection partielle dans la circonscription d’Arthabaska. Cette annonce marque une étape importante pour le PCQ qui cherche à faire son entrée à l’Assemblée nationale.
Une voix pour les régions
Lors de son discours, Duhaime a clairement établi son ambition de devenir la voix des régions du Québec à l’Assemblée nationale. « Je souhaite devenir votre voix à l’Assemblée nationale. Je souhaite devenir la voix des régions du Québec, une voix vraie, une voix authentique, une voix profonde pour Arthabaska et nos régions », a-t-il déclaré.
Le chef conservateur a souligné que les quatre autres partis représentés à l’Assemblée nationale sont tous dirigés par des personnes provenant de circonscriptions montréalaises. « Pour les conservateurs, nous autres, on pense qu’on peut et on veut devenir la voix d’un autre Québec, celle du Québec tranquille, celle du centre du Québec, celle de toutes les régions du Québec, celle dont on parle beaucoup moins, mais qui travaille fort, qui se lève tôt et qui nourrit les Québécois », a-t-il affirmé.
Des priorités locales bien définies
Au cours des derniers mois, Duhaime a parcouru la région d’Arthabaska, rencontrant élus municipaux, agriculteurs et citoyens. Ces rencontres lui ont permis d’identifier plusieurs enjeux locaux qu’il compte défendre s’il est élu.
Il met de l’avant quatre priorités majeures pour la circonscription :
- Baisser le prix de l’essence, notamment en abolissant la taxe carbone
- Améliorer le pouvoir d’achat des contribuables grâce à des baisses d’impôts
- Faciliter l’accès aux soins de santé, en intégrant le secteur privé sans frais pour les patients
- Réduire la paperasse pour les agriculteurs1
Lors de son discours, il a également mentionné plusieurs projets spécifiques qu’il souhaite soutenir dans différentes municipalités de la circonscription, comme l’accélération de la transition de l’hôpital Saint-Ferdinand, l’appui aux développeurs à Lyster, et la construction d’une usine d’épuration des eaux à Princeville.
Une opposition à l’unanimisme politique
Duhaime s’est positionné fermement contre ce qu’il appelle « l’unanimisme » à l’Assemblée nationale. « C’est le temps de mettre fin à l’unanimisme à l’Assemblée nationale sur plusieurs enjeux en envoyant un premier conservateur en 90 ans à l’Assemblée nationale! », a-t-il lancé.
Il a critiqué le fait que les 530 000 électeurs qui ont voté pour le PCQ lors des dernières élections n’ont actuellement aucune représentation à l’Assemblée nationale. « Vous avez le pouvoir de permettre à 530 000 Québécois d’avoir un siège sur 125 à l’intérieur de l’Assemblée nationale. Vous avez la chance de donner à un Québécois sur sept un siège sur 125 », a-t-il déclaré à l’intention des électeurs d’Arthabaska.
Une critique sévère des politiques fiscales actuelles
Le chef conservateur a vivement critiqué la politique fiscale du gouvernement actuel, particulièrement en ce qui concerne la taxation de l’essence. « Ce matin, Jean-Marc qui a fait le plein d’essence avec son pick-up à 1,48 $ à Victoriaville, je vais dire qu’il a payé le prix le plus cher à la pompe au Canada », a-t-il souligné, expliquant que les Québécois paient jusqu’à 24 cents de plus par litre qu’en Ontario.
Il a également dénoncé la taxe carbone, affirmant qu’elle a coûté 10 milliards de dollars aux Québécois pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre de seulement 0,7% au Québec, soit 0,001% à l’échelle mondiale.
Le modèle de payer toujours beaucoup de taxes et d’impôts en retour de bons services publics au Québec, il ne fonctionne plus. Le modèle québécois est cassé. Ce qui a été décoté il y a quelques jours, ce n’est pas juste la CAQ, ce n’est pas juste le dernier budget, c’est le modèle québécois au complet qui est cassé et qui a besoin d’être réparé.
Éric Duhaime, chef du Parti Conservateur du Québec
Des solutions conservatrices pour le Québec
Duhaime propose plusieurs solutions pour le Québec, notamment :
- Couper dans « le gras de l’État » en éliminant 20 000 postes dans la fonction publique
- Réduire les taxes et les impôts pour laisser plus d’argent dans les poches des contribuables
- Intégrer davantage le secteur privé dans le système de santé, tout en maintenant la gratuité pour les patients
- Exploiter le gaz naturel québécois
Il a également critiqué la gestion financière du gouvernement Legault : « La CAQ est passée d’un surplus de 7 milliards de dollars quand ils sont arrivés au pouvoir, à un déficit aujourd’hui de 13,6 milliards de dollars. C’est totalement irresponsable. C’est digne de comptables qui ne savent pas compter ».
Un soutien local important
Plusieurs personnalités locales ont pris la parole pour appuyer la candidature de Duhaime, dont Philippe Desharnais, propriétaire de la boulangerie Lemieux à Princeville, Chantal Moreau, conseillère municipale de Victoriaville, Sophie Bédard, copropriétaire de la ferme Panama, Mélanie Lajoie, travailleuse en santé, et Yan Jodoin, directeur général d’une entreprise locale.
Tarek Henoud, candidat du PCQ dans Arthabaska en 2022, a également exprimé son soutien à Duhaime, choisissant de « faire passer le parti avant sa personne ».
Une campagne qui s’annonce intense
Duhaime a reconnu que sa candidature représentait un risque, mais un « risque calculé ». Il a appelé ses partisans à se mobiliser pour convaincre les électeurs et faire sortir le vote, particulièrement chez les jeunes, où le PCQ jouit d’une avance de 22% chez les 50 ans et moins selon des sondages internes du Parti québécois.
« La victoire, elle est à portée de main, elle est à portée de votre main », a-t-il lancé à ses partisans.
Avec cette candidature, Éric Duhaime espère non seulement remporter l’élection partielle d’Arthabaska, mais aussi envoyer un message fort à l’ensemble de la classe politique québécoise. Comme l’a résumé Anne Casabonne lors de l’événement : « Avec Éric Duhaime à l’Assemblée nationale, l’unanimisme, c’est fini ! »
