Vendredi, juin 13, 2025

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Il est temps d’abolir Investissement Québec

Un rendement qui frôle l’insulte

Vous avez entendu la PDG d’Investissement Québec déclarer qu’il ne faut pas « focuser sur le rendement ». Une affirmation surprenante? Pas vraiment, surtout lorsqu’on sait que l’organisme affiche un rendement famélique de 6,2 % sur cinq ans. Répétons-le : 6,2 % sur cinq ans… même un CPG peut vous offrir mieux que 1,24 % par an — avec votre argent. Ce n’est pas un simple échec, c’est une aberration économique.

Investissement Québec est censé stimuler notre économie. En réalité, il dilapide l’argent des contribuables dans des projets choisis non pas pour leur potentiel, mais pour leur utilité politique.

Le vrai problème : des investissements politisés

Ce n’est pas la lourdeur bureaucratique qui explique cette performance misérable. C’est bien pire : les décisions sont prises en fonction d’objectifs politiques, non économiques. C’est du moins ce que nous apprend la théorie des choix publics. Je vous recommande d’ailleurs la lecture du livre Étatisme et déclin du Québec de Jean-Luc Migué.

Flatter un électorat, apaiser une région, promouvoir un nationalisme de façade… Voilà les véritables priorités. Le rendement financier ? Accessoire.

On nous vante un Québec économique en rattrapage avec l’Ontario. Et pourtant,
Investissement Québec traîne les pieds. Pourquoi ? Parce qu’il agit en fonction de la logique électorale, pas de la logique entrepreneuriale.

La croissance du Québec ne vient pas d’eux

Ne vous y trompez pas : la croissance économique récente du Québec n’a rien à voir avec les initiatives d’Investissement Québec. Le rendement parle de lui-même.

Elle découle, selon moi, surtout de l’orthodoxie budgétaire du gouvernement Couillard, qui a redonné de l’espace au secteur privé. Investissement Québec, lui, agit comme un frein, orientant les fonds publics vers des projets inefficaces pour des raisons idéologiques ou partisanes.

Les fausses solutions : du déjà-vu

Face à cet échec, que propose-t-on ?

  1. Blâmer un dirigeant. Une diversion : le problème n’est pas une personne, c’est le système.
  2. Dépolitiser l’organisme. Une utopie : tant que l’État contrôle l’argent, les décisions resteront politiques.

Ces soi-disant solutions ne sont que des pansements sur une plaie purulente.

La seule vraie solution : abolir Investissement Québec

Il est temps de poser le seul geste cohérent : abolir Investissement Québec.

Le rôle de l’État n’est pas de se prendre pour un investisseur. Son rôle est de garantir :

  • un cadre juridique stable,
  • la protection des droits de propriété,
  • la liberté contractuelle,
  • et une concurrence ouverte.

Laissez les vrais créateurs de richesse — citoyens, entrepreneurs, investisseurs — décider où placer leur capital. Un rendement de 1,24 % annualisé? Voilà ce que produit un organisme qui prétend savoir mieux que le marché. La preuve est accablante. Il y aurait bien sûr une période de transition et des obligations à remplir, mais on doit réfléchir à une voie de sortie.

Rendre l’argent aux contribuables

Plutôt que de subventionner des projets douteux :

  • Réduisons les impôts.
  • Abolissons les subventions ciblées.
  • Restituons aux citoyens le droit de décider.

Les signaux du marché sont plus fiables que les caprices des ministres. Une entreprise performe ? Elle attire les capitaux. Elle échoue? Elle disparaît. C’est brutal, mais juste — et surtout, efficace.

Ce n’est pas abandonner les secteurs stratégiques — c’est choisir la morale du marché

Certains affirment que sans Investissement Québec, des secteurs stratégiques seraient laissés à l’abandon. C’est une idée reçue.

Si un secteur est véritablement stratégique, le marché le reconnaîtra. Il attirera naturellement capitaux et talents, parce qu’il répond à une demande réelle. Et si ce n’est pas le cas, alors il n’est pas si stratégique qu’on veut le croire.

Mais surtout, le libre marché est plus moral que le dirigisme économique.

Il repose sur le consentement mutuel : chaque échange se fait librement, sans coercition.

Il respecte la dignité individuelle : chacun est libre de choisir, d’investir, de tenter sa chance.

Il sanctionne la performance, pas les connexions politiques.

À l’inverse, le dirigisme favorise les initiés, les bien placés, ceux qui savent jouer avec les règles du pouvoir. C’est un système qui confisque la richesse des contribuables pour la redistribuer selon des critères politiques, pas selon les mérites.

La vraie inégalité, c’est celle-là : payer pour des investissements médiocres décidés par quelques-uns, pendant que la majorité n’a pas son mot à dire. Le libre marché, lui, donne à chacun le droit de choisir, de réussir ou d’échouer par lui-même.

Un changement de paradigme s’impose

Ce n’est pas un caprice idéologique. C’est un impératif de bon sens.

Continuer à financer Investissement Québec, c’est comme construire des écoles à 1003 $ le pied carré : du gaspillage officiel, cautionné par une idéologie dépassée.

Le libéralisme classique nous enseigne que la liberté mène à la prospérité. Investissement Québec est l’antithèse de cette vérité.

Faisons enfin confiance aux Québécois

Il est temps de mettre fin à cette mascarade. Abolissons Investissement Québec. Réduisons l’État à son rôle fondamental. Et laissons les Québécois bâtir leur avenir.

Rien de moins.

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Francis Hamelin
Francis Hamelin
Francis Hamelin, #MakeThePLQLiberalAgain, est membre des Trois Afueras et écrivain amateur. Technicien en génie mécanique et industriel, il s'intéresse particulièrement aux politiques publiques, l'économie et à la productivité des entreprises et des individus.

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