Vendredi, mars 21, 2025

Les Plus Populaires

À lire aussi

La mascarade Mark RéinCarney : faux outsider, vrai héritier de Trudeau

Mark Carney anti-système? Absurde! Le dimanche prochain devrait normalement le voir se rendre chez la gouverneure générale pour formuler officiellement la demande de dissolution du Parlement et déclencher des élections anticipées — un rituel démocratique certes important, mais qui peut difficilement être pris au sérieux quand on observe la mise en scène marketing qu’on essaie de nous vendre ici même. En effet, M. Carney fait son entrée en politique avec les nouvelles étiquettes rutilantes de « sauveur » et « outsider » épargné par les rouages du système en place. Le banquier central retraité se transformant en chevalier opposant à l’establishment? Vraiment? C’est comme entendre que le dirigeant de Goldman Sachs serait à la tête de la révolution prolétarienne.

Ne soyons pas naïfs : Mark Carney peut sembler nouveau au Parlement, mais il n’est en aucun cas étranger aux arcanes du pouvoir politique canadien depuis longtemps déjà, malgré son statut de novice sur le papier en matière d’élections politiques. En réalité, Justin Trudeau et son cercle proche entretiennent des relations avec lui depuis de nombreuses années et ce dernier lui avait même offert un poste prestigieux en tant que ministre des Finances pour le convaincre de rejoindre son gouvernement. Une belle façon d’introduire un prétendu « outsider »… On semble plutôt comprendre que Carney est étroitement lié au même groupe que Trudeau et qu’il avance main dans la main avec l’establishment libéral. Les liens familiaux et idéologiques tissent une relation étroite entre ces deux hommes : leur vision mondialiste feinte et pseudo-progressiste se confond. En somme, Mark Carney apparaît comme le double spirituel de Trudeau, dissimulé sous un masque de renouveau trompeur.

Mark Carney représente l’essence raffinée du gouvernement Trudeau dans toute sa subtilité.

L’incendiaire des difficultés économiques.

Le comble de l’ironie réside dans le fait que Carney avait déjà joué un rôle clé au sein du gouvernement Trudeau lors des périodes les plus sombres de la pandémie! Pensez-vous qu’il arrive maintenant sans aucune responsabilité dans la situation actuelle? Détrompez-vous! Dans l’ombre, il murmurait des conseils au Premier ministre sur la manière de « relancer » l’économie en 2020. Son jugement éclairé a grandement influencé ce que nous avons connu : des dépenses publiques incontrôlées, l’impression de billets à plein régime et finalement une inflation galopante jamais vue depuis 40 ans.

En souvenir des années 2020 à 2021 où les dépenses publiques ont explosé avec un déficit historique de 354 milliards de dollars en une seule année fiscale — une première dans l’histoire du pays. Ce phénomène n’a cessé de croître ; Ottawa ayant absorbé des montants colossaux sous le mandat de Trudeau et avec Carney en tant que conseiller économique officieux. Le résultat? Une inflation atteignant un pic à 8 % en 2022 — quelque chose qui n’avait pas été vu depuis les années 1980 — mettant à mal le pouvoir d’achat des citoyens canadiens. Et le voilà qui se présente maintenant comme un grand leader prêt à redresser la situation du pays? Il faudrait être bien oublieux pour accepter une telle affirmation aussi peu crédible.

Mark Carney nous fait de belles promesses et affirme qu’il représente le changement et une bonne gestion après la « décennie perdue » de Trudeau. Cette situation évoque l’image d’un co-pilote d’un avion en détresse offrant de prendre le contrôle à la place du commandant de bord en prétendant changer de cap — alors qu’il détenait lui-même la carte pendant la tempête. Lors des milliards dépensés et de l’envolée des prix, Carney était là, en coulisses, à applaudir les dépenses effrénées financées à crédit. Sa désignation en tant que leader du parti libéral ne représente donc pas un changement radical, mais plutôt une continuation des fautes passées — l’approbation intellectuelle de ces erreurs remplaçant simplement le politicien qui les mettait en œuvre.

Madame Carney se trouve à mi-chemin entre le mouvement Occupy et l’opulence.

Il suffit d’observer la famille proche de Mark Carney pour réaliser que le masque « anti-système » qu’il arbore risque de se fissurer rapidement. Prenons par exemple Madame Carney, Diana Fox de son nom de jeune fille — une Britannique passionnée par l’écologie et la justice sociale qui a été autrefois décrite dans les médias comme une « guerrière de l’environnement ». Diplômée d’Oxford, elle apprécie s’engager contre les inégalités et la folie financière. Elle a même affirmé son soutien au mouvement Occupy, cette révolte altermondialiste condamnant l’avidité de Wall Street et des financiers. Bien sûr… Sauf que dans le rôle de la contestataire anti 1 %, Madame Carney manque sérieusement de crédibilité. Pourquoi donc? Parce qu’alors qu’elle se posait en défenseure des causes sociales, Monsieur — alors gouverneur de la Banque d’Angleterre — bénéficiait d’une rémunération somptueuse comprenant une allocation logement avoisinant les 5 000 £ par semaine. Eh oui! Vous avez bien compris ; environ 20 000 £ par mois sont supportés par la Banque — finalement payés par le contribuable britannique — pour permettre au couple Carney de vivre dans le luxe de Londres.

Et devinez quoi? Cette énorme somme d’argent ne semblait pas suffire au train de vie de Mme Carney à l’époque où elle s’en est plainte publiquement. La soi-disant défenseure des 99 % pensait que les 7 700 $ canadiens par semaine alloués pour sa résidence londonienne étaient insuffisants! C’est à peine croyable. Les médias britanniques ont savouré cette contradiction : d’un côté on critique le « système corrompu » de la finance mondiale et de l’autre on en profite avidement. Madame Carney incarne parfaitement le stéréotype de la gauche riche — ou plutôt devrais‐je dire champagne — qui prône l’égalité tout en bénéficiant d’une richesse aristocratique, en occupant Wall Street le jour et un luxueux palais la nuit. Avec une épouse aussi moralisatrice à ses côtés, on peut se demander si notre nouveau chef libéral est réellement connecté avec le commun des mortels.

Mademoiselle Carney et le changement radical qui secoue la haute société

Leur fille de vingt ans, Cleo, est tout aussi révélatrice avec son engagement militant « woke » teinté de privilège extrême. Étant étudiante à Harvard (comme son père autrefois), elle s’implique déjà au sein d’une organisation environnementale et nous instruit sur l’urgence climatique à travers des vidéos YouTube — le tout dans le confort offert par ses parents aisés. Alors que la plupart des jeunes travaillent dur pour payer un loyer, Mlle Carney peaufine son CV en vue de rejoindre l’élite éclairée à venir.

Les jeunes qui s’engagent sont les bienvenus! Mais reconnaissons qu’il y a quelque chose de dérangeant à entendre cette jeunesse privilégiée donner des leçons au commun des mortels… Cleo Carney pourrait être comparée à une Marie-Antoinette écolo : « Sauver la planète », clament-ils depuis leur cocon luxueux… En résumé, la famille Carney vit dans sa bulle dorée tout en prétendant savoir mieux que quiconque ce qui est bon pour le peuple… L’élite progressiste dans toute sa paradoxale splendeur…

Le Canada serait-il devenu un terrain fertile pour le radicalisme woke?

Si Mark Carney remporte les élections à venir et met en œuvre son programme proposé à la fin des comptes? Fondamentalement rien de moins que de continuer dans la lignée de l’approche Trudeau, mais d’une manière plus extrême. C’est du déjà-vu avec Justin Trudeau qui avait décrit le Canada comme le « premier État post-national ». Pour lui, notre pays n’a pas une identité propre ni une culture dominante — juste des valeurs mondialistes un peu floues érigées en doctrine. Avec Carney aux rênes du pouvoir politique, ce même programme idéologique sera poussé à son maximum — c’est la même formule, mais encore plus accentuée.

Au programme : adoption de politiques climatiques rigoureuses (même si cela entraîne une hausse des prix de l’énergie pour une bonne cause), promotion ouverte de diversités culturelles et d’autres changements sociaux progressistes et une redéfinition de l’identité nationale canadienne conformément aux visions mondialistes des élites dirigeantes. Le tout avec l’approbation enthousiaste de Justin Trudeau qui verrait son idéal post-national perdurer sans lui et pourrait prendre sa retraite en paix.

Chers citoyens, avant de succomber à l’attrait d’un prétendu « étranger » salvateur, interrogeons-nous sincèrement : désirez-vous réellement revivre pour quatre années supplémentaires le même scénario que les années passées? Mark Carney se présente comme le visage du changement et se veut différent de ses prédécesseurs. Cependant tout porte à croire qu’il incarne la copie politique de Justin Trudeau. Derrière les apparences ironiques et les discours flatteurs se cache une vérité amère : on tente de donner un nouvel éclat à une façade déjà bien ébréchée.

Lorsque vous votez, rappelez-vous que l’idée trompeuse d’un prétendu outsider ne fait que renforcer le système en place. Mark Carney incarne le statu quo habillé de belles paroles et du pedigree d’un banquier en prime. La véritable innovation, la nouvelle voie dont le Canada a besoin, ne viendra certainement pas de celui qui a contribué à causer les problèmes qu’il feint aujourd’hui de découvrir. En politique comme en économie, soyez vigilants face aux illusions ; le réveil pourrait être brutal.

YouTube
Rejoignez notre communauté !

Ne manquez aucune de nos vidéos et plongez dans nos podcasts captivants ! Abonnez-vous dès maintenant à notre chaîne YouTube et activez la cloche pour rester informé des dernières sorties.

Patreon
Contenu exclusif pour vous !

Accédez à des épisodes inédits, des coulisses et des bonus exclusifs en rejoignant notre communauté sur Patreon. Votre soutien nous aide à créer encore plus de contenu de qualité !

PayPal
Soutenez-nous avec un don !

Aidez-nous à continuer à produire du contenu de qualité en faisant un don via PayPal. Chaque contribution, grande ou petite, fait une énorme différence pour notre projet !

Samuel Rasmussen
Samuel Rasmussen
Samuel Rasmussen, alias Le Blond Modéré, est membre des Trois Afueras et collaborateur du podcast Ian & Frank. Titulaire d'une formation en relations internationales à l'Université de Sherbrooke, il s'intéresse particulièrement à la géopolitique, aux zones d'influence et aux différentes formes de pouvoir.

Du Même Auteur