Le scandale entourant le projet SAAQclic continue de faire des vagues cette semaine à l’Assemblée nationale du Québec. Le ministre François Bonnardel se retrouve maintenant dans la ligne de mire de l’opposition, qui réclame sa démission. Pendant ce temps, le gouvernement Legault tente tant bien que mal de se dépêtrer de cette saga qui coûtera plus d’un milliard de dollars aux contribuables québécois.
Bonnardel savait-il? L’opposition crie au scandale
Selon des révélations du journal Le Devoir, François Bonnardel, alors ministre des Transports, aurait été informé dès septembre 2021 des dépassements de coûts dans la conception de SAAQclic. Cette information jette un pavé dans la mare, contredisant les affirmations antérieures du ministre qui prétendait avoir été « induit en erreur » par la SAAQ.
Face à ces allégations, le Parti libéral du Québec (PLQ) a annoncé qu’il déposerait une motion à l’Assemblée nationale exigeant la démission de Bonnardel. Monsef Derraji, leader parlementaire du PLQ, n’y est pas allé de main morte : « M. Bonnardel a perdu sa crédibilité dans ce fiasco en n’agissant pas depuis 2021. Il doit démissionner. »
Notre motion:
M. Bonnardel a perdu sa crédibilité dans ce fiasco en n’agissant pas depuis 2021. Il doit démissionner.
M. @francoislegault, votre crédibilité est en jeu. Vous ne pouvez pas sacrifier seulement M. Caire, qui a été informé un an après Bonnardel.
Agissez !
#AssNat
La CAQ dans l’eau chaude
Le premier ministre François Legault se retrouve dans une position délicate. Après avoir déjà sacrifié Éric Caire, ex-ministre responsable de la Cybersécurité et du Numérique, il fait face à des appels de plus en plus pressants pour limoger d’autres membres de son cabinet.
Vincent Marissal, député de Québec solidaire, a déclaré lors d’un point de presse que le scandale SAAQclic s’aggrave de jour en jour. Il a appelé le premier ministre à envisager de « suspendre définitivement » Bonnardel.
Un milliard de dollars parti en fumée
Rappelons que le fiasco SAAQclic a coûté 500 millions de dollars de plus que prévu, pour un total qui dépassera 1,1 milliard de dollars d’ici 2025. Ce dépassement astronomique soulève de sérieuses questions sur la gestion du projet par le gouvernement caquiste.
Marc Tanguay, chef intérimaire du PLQ, a également appelé à la démission de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et de son prédécesseur, François Bonnardel.
Une enquête publique réclamée
Face à l’ampleur du scandale, les partis d’opposition réclament une enquête publique sur les ratés de SAAQclic. Le gouvernement Legault a annoncé son intention d’établir une commission d’enquête publique, mais son choix de l’ancien procureur de la Commission Charbonneau, Denis Gallant, pour la diriger est contesté.
Et Éric Caire dans tout ça?
Bien qu’Éric Caire ait démissionné de son poste de ministre, il reste député de La Peltrie. Pour l’instant, aucun appel à sa démission comme député n’a été formulé par l’opposition. Cependant, sa crédibilité a été sérieusement entachée par cette affaire.
En conclusion, le fiasco SAAQclic continue de hanter le gouvernement Legault. Avec des coûts qui explosent, des ministres qui tombent et une opposition qui aiguise ses couteaux, la CAQ se retrouve dans une position de plus en plus inconfortable.