Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, Israël a franchi le Rubicon en lançant la plus vaste offensive militaire contre l’Iran depuis des décennies. L’opération « Rising Lion », menée par plus de 200 appareils de l’armée de l’air israélienne, a visé directement le cœur du programme nucléaire iranien et éliminé une partie de l’élite militaire de la République islamique — même s’il s’agit dans les faits d’une théocratie autoritaire.
Un pari risqué de Netanyahu
Benjamin Netanyahu n’y est pas allé de main morte. Dans une allocution télévisée de sept minutes, le premier ministre israélien a confirmé avoir ciblé « le cœur du programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran » et « le cœur du programme de militarisation nucléaire de l’Iran ». Le premier ministre d’Israël a même précisé avoir frappé « la principale installation d’enrichissement de l’Iran à Natanz » et « les principaux scientifiques nucléaires iraniens travaillant sur la bombe iranienne ».
Cette escalade spectaculaire survient alors qu’un nouveau cycle de négociations nucléaires entre Washington et Téhéran devait débuter dimanche en Oman. Timing parfait ou sabotage diplomatique délibéré ? Netanyahu semble avoir tranché.
L’Iran décapité en une nuit
Les pertes iraniennes sont considérables. Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, a été tué dans les frappes. Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a également péri. Six scientifiques nucléaires ont trouvé la mort, dont Fereydoon Abbasi, ancien dirigeant de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, et Mohammad Mehdi Tehranchi.
Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême, se trouve dans un état critique selon les médias iraniens. Une véritable décapitation de l’appareil militaire et nucléaire iranien en quelques heures.
Une opération d’envergure inédite
L’ampleur de l’opération « Rising Lion » dépasse tout ce qu’Israël avait entrepris contre l’Iran. Plus de 330 munitions ont été larguées sur une centaine de cibles lors des premières vagues d’attaque. Le Mossad a même établi une base de drones secrète près de Téhéran et mené des missions de sabotage coordonnées pour neutraliser les défenses aériennes iraniennes.
Les sites nucléaires de Natanz, Arak et Ispahan ont été touchés. Netanyahu a justifié cette escalade en affirmant qu’Israël disposait d’« des renseignements indiquant que l’Iran avait accumulé suffisamment d’uranium enrichi pour produire jusqu’à 15 armes nucléaires en quelques jours ».
La riposte iranienne ne se fait pas attendre
Téhéran n’a pas tardé à répliquer. Plus de 100 drones Shahed ont été lancés vers Israël en représailles. Le guide suprême Ali Khamenei a promis qu’Israël recevra assurément une punition sévère, déclarant que « Israël a déchaîné sa main maléfique et sanglante dans un crime contre l’Iran ».
Un responsable sécuritaire iranien a confirmé à Reuters que « la riposte à l’attaque israélienne sera dure et décisive », précisant que les détails de la riposte « sont en cours de discussion aux plus hauts niveaux ».
Washington prend ses distances
Les États-Unis ont rapidement pris leurs distances. Le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié l’opération d’« action unilatérale » et souligné que « nous ne sommes pas impliqués dans les frappes contre l’Iran ». Une position qui contraste avec le soutien habituel de Washington à son allié israélien.
Donald Trump, tout en confirmant avoir été prévenu à l’avance, a réitéré que l’Iran ne peut pas avoir la bombe nucléaire et exprimé l’espoir de revenir à la table des négociations.
Un timing révélateur
L’attaque intervient au moment où l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) venait de déclarer l’Iran non-conforme à ses obligations nucléaires pour la première fois en 20 ans. Une coïncidence qui arrange bien les affaires de Netanyahu ou qui a déclenchée cette attaque.
Le premier ministre israélien avait d’ailleurs laissé un indice de ses intentions en glissant une note au Mur des Lamentations jeudi, citant le livre des Nombres : « Voici, le peuple se lèvera tel un grand lion ». Un clin d’œil biblique qui prend tout son sens avec le nom de l’opération.
Des conséquences économiques immédiates
Les marchés ont immédiatement réagi. Le pétrole a bondi de plus de 7%, faisant craindre des perturbations majeures dans l’approvisionnement énergétique mondial. La Jordanie a fermé son espace aérien par précaution, tandis que plusieurs compagnies aériennes ont dévié ou annulé leurs vols.
Une escalade aux conséquences imprévisibles
Cette offensive marque un tournant dans le conflit israélo-iranien. Pour la première fois, Israël s’attaque directement aux installations nucléaires iraniennes par des frappes aériennes massives. Netanyahu a prévenu que l’opération se poursuivrait « aussi longtemps qu’il le faudra pour éliminer cette menace ».
Reste à voir si cette démonstration de force dissuadera définitivement l’Iran ou si elle ne fera qu’accélérer sa course vers l’arme nucléaire. Une chose est sûre : le Moyen-Orient vient d’entrer dans une nouvelle ère d’instabilité, et les prochaines heures s’annoncent décisives pour l’avenir de la région.