En tant que membre engagé du Parti conservateur du Canada depuis 2011, je me sens obligé de prendre la parole alors que l’histoire menace de se répéter. Les tensions récentes entre le cercle du premier ministre de l’Ontario Doug Ford et la campagne fédérale de Pierre Poilievre sont profondément troublantes — et dangereusement familières.
Les conservateurs n’en sont pas à leur premier coup d’essai. Dans les années 1990, la droite était divisée entre les réformistes (et l’Alliance canadienne) et les progressistes-conservateurs. Cette division a maintenu les libéraux au pouvoir pendant plus d’une décennie et a paralysé notre capacité à apporter des changements réels aux Canadiens. Le coût de la division a été élevé à l’époque. Il serait catastrophique aujourd’hui.
Les Canadiens ont désespérément besoin d’un leadership compétent. Ils sont aux prises avec l’inflation, l’accessibilité au logement, l’augmentation de la dette et un gouvernement fédéral qui semble plus préoccupé par la politique identitaire et les séances de photos que par l’obtention de résultats. Le parti conservateur a une réelle opportunité de gagner un mandat pour des réformes audacieuses et nécessaires — si, et seulement si, nous sommes unis.
Pierre Poilievre a galvanisé des millions de personnes en se concentrant sur les vraies questions — l’accessibilité, les possibilités économiques et le rétablissement du bon sens. Que tous les conservateurs provinciaux soient ou non d’accord avec son approche, le moment est venu de soutenir la campagne nationale, et non de la saper par des coups en coulisses ou des querelles intestines entre médias.
Doug Ford et les autres doivent comprendre que l’enjeu dépasse le cadre d’un stratège ou d’un premier ministre. Il s’agit de donner aux Canadiens une alternative crédible et cohérente au statu quo. Saper le parti fédéral ne fait qu’aider les libéraux et aliéner les personnes que nous prétendons représenter.
Nous ne pouvons pas nous permettre de revivre la politique de la division. Les conservateurs doivent rester unis — ou risquer de s’effondrer à nouveau.
Liens complémentaires
Blake, R. B. (2024). Locating the Right in Canadian Political History. American Review of Canadian Studies, 54(1), 1–8. https://doi.org/10.1080/02722011.2024.2326264
Hayday, M. (2024). Not a Contradiction in Terms: Exploring the Progressiveness of the Progressive Conservatives. American Review of Canadian Studies, 54(1), 9–30. https://doi.org/10.1080/02722011.2023.2301625