Jeudi, avril 24, 2025

Les Plus Populaires

À lire aussi

Go Habs Go! et passez la facture aux petits-enfants

« Bonjour tout le monde! Allez, tous en chœur : « Go Habs Go! » et passez la facture aux petits-enfants. » 

Oh, quel délice que le message du premier ministre en réaction à la décote de la province du Québec. un véritable chef-d’œuvre de contorsion cognitive et d’auto-absorption narcissique, digne des plus belles heures de la politique québécoise! Cette adresse, dégoulinante de fausse candeur et de « Bonjour tout le monde » comme si on était tous potes autour d’une poutine, est un monument à la déresponsabilisation institutionnalisée. C’est presque touchant, cette capacité à transformer une décote de crédit — un camouflet financier mondial — en une ode à ses propres « convictions ». Allez, décortiquons ce bijou d’esquive avec le sarcasme qu’il mérite. 

1. « On a fait des choix » : la bravoure du capitaine Titanic 

« Nous aurions pu éviter une décote, mais on a fait des choix. » Quelle audace! Quelle grandeur d’âme! Admettre qu’on a sciemment foncé dans l’iceberg budgétaire, mais avec conviction, voilà qui mérite une statue. Standard & Poor’s, ces rabat-joie de la finance, ose pointer du doigt le déficit? Pfft, ils n’ont apparemment pas saisi la profondeur philosophique de la CAQ. Ces choix, voyez-vous, ne sont pas des erreurs, mais des preuves de courage. Peu importe si le Québec s’endette jusqu’au cou ; l’important, c’est que le premier ministre croit en ses décisions. Et ça, mes amis, c’est plus précieux que l’équilibre budgétaire. Je dirais même que c’est plus précieux que l’or blanc qu’est le fromage Squik Squik! Passons la facture aux générations futures, elles diront merci. Il ne faudrait tout de même pas que ces générations aient de l’ambition.

2. Le déficit, ce héros romantique 

Le texte nous vend le déficit comme une épopée digne de Victor Hugo. Investir 19 milliards $ par an dans des infrastructures? « Le double de Couillard! » clame-t-il, comme si dépenser plus garantissait des ponts qui ne s’effritent pas ou des hôpitaux qui ne fuient pas. Les écoles croulent, les aqueducs pètent, mais qu’à cela ne tienne : c’est la faute des « décennies de négligence » des autres. Pas un mot sur l’efficacité de ces milliards engloutis, bien sûr. C’est sans parler du coût de la bureaucratie du processus de gestion des grands projets. Et quand S&P, ces vilains comptables sans cœur, s’inquiète du gouffre financier, le premier ministre bombe le torse : « Le vrai déficit, c’est celui des infrastructures! » Magnifique. On dirait un général revendiquant une défaite comme une victoire stratégique. Bravo, maestro. 

3. Le festival des boucs émissaires 

Pourquoi le Québec est-il dans le rouge? Spoiler : jamais, ô grand jamais, à cause de la CAQ. Les coupables sont légion : les gouvernements passés (évidemment), le fédéral qui « ne fait pas sa part » (classique), les oppositions qui osent critiquer tout en demandant plus (quelle hypocrisie!), et même les demandeurs d’asile, avec un petit 500 millions $ bien placé pour titiller les instincts populistes. L’immigration, l’inflation, Trump et ses tarifs menaçants : tout y passe, sauf l’idée folle que, peut-être, la gestion caquiste pourrait être en cause. C’est presque poétique, cette capacité à transformer chaque revers en complot extérieur. On attend la prochaine excuse : une invasion d’écureuils saboteurs? Oh! Désolé, c’est déjà commencé dans un hôpital montréalais. 

4. L’État efficace : la promesse qu’on ressort du congélateur 

Seul moment de pseudo-humilité : l’aveu que l’État est un mammouth bureaucratique. « J’aurais voulu en faire plus », soupire le premier ministre, la voix probablement chevrotante. Mais vite, les excuses déferlent : la pandémie, l’immigration, le « rattrapage » dans les services publics. Traduction : « C’est pas ma faute si l’État est une usine à paperasse. » Promettre un « ménage » administratif, c’est le joker préféré des politiciens en panne d’idées, aussi crédible qu’un « je commence le gym lundi ». Et l’ironie? Ces « trop d’employés administratifs » et ces « rapports inutiles » n’ont pas empêché la CAQ de régner depuis 2018. Mais pas de panique, le premier ministre « suit les progrès personnellement ». Dormez tranquilles, tout est sous contrôle. Ce n’est pas comme si son gouvernement n’était pas un gouvernement de technocrates. C’est presque une caricature du livre « La route de la servitude » de Friedrich Hayek. 

5. Populisme sirupeux : le peuple, cet ami qu’on flatte 

Le ton du texte est une pépite de condescendance mielleuse. « Dites-vous qu’on fait le maximum », nous intime-t-on, comme si on était trop bêtes pour remarquer que le « maximum » donne des hôpitaux en ruine et une cote de crédit en chute libre. Les clins d’œil populistes — Pâques, le CH, les amis — sont d’une lourdeur désarmante, comme si un match du Canadien pouvait faire oublier la facture salée de ces « convictions ». Et que dire des baisses d’impôts et des 2000 $ aux aînés? Des bonbons électoraux jetés au peuple pour qu’il applaudisse pendant que le déficit grimpe. « Les Québécois ont mieux traversé l’inflation que le G7! » Really? Dites ça à ceux qui jonglent avec les fins de mois. Mais bon, tant qu’on a deux heures de stationnement gratuit à l’hôpital, tout va bien. 

Conclusion : un cirque de l’autoglorification 

Ce texte est une caricature éclatante de la politique québécoise, où l’échec devient une médaille, la responsabilité un fardeau pour les autres, et le peuple un spectateur qu’on endort avec des promesses creuses et des tapes dans le dos. La décote de S&P? Une broutille face à la majesté des « cinq convictions » caquistes. Le déficit? Un acte d’amour pour les Québécois. L’inefficacité de l’État? Une broutille qu’on réglera après Pâques, entre deux hot-dogs au Centre Bell. Pendant ce temps, le Québec s’enfonce dans l’endettement, mais qu’importe : le premier ministre est « fier », et c’est tout ce qui compte. Allez, tous en chœur : « Go Habs Go! » et passez la facture aux petits-enfants. 

YouTube
Rejoignez notre communauté !

Ne manquez aucune de nos vidéos et plongez dans nos podcasts captivants ! Abonnez-vous dès maintenant à notre chaîne YouTube et activez la cloche pour rester informé des dernières sorties.

Patreon
Contenu exclusif pour vous !

Accédez à des épisodes inédits, des coulisses et des bonus exclusifs en rejoignant notre communauté sur Patreon. Votre soutien nous aide à créer encore plus de contenu de qualité !

PayPal
Soutenez-nous avec un don !

Aidez-nous à continuer à produire du contenu de qualité en faisant un don via PayPal. Chaque contribution, grande ou petite, fait une énorme différence pour notre projet !

50% de rabais pendant les élections

Profitez de 50% de rabais sur le Patreon avec le code promo "CARNEY" pendant les élections fédérales. Entrez le code sur la page d'abonnement.

Francis Hamelin
Francis Hamelin
Francis Hamelin, #MakeThePLQLiberalAgain, est membre des Trois Afueras et écrivain amateur. Technicien en génie mécanique et industriel, il s'intéresse particulièrement aux politiques publiques, l'économie et à la productivité des entreprises et des individus.

Du Même Auteur