Le fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a volé en éclats mardi matin, plongeant à nouveau la bande de Gaza dans le chaos et la violence. Dans une offensive surprise, l’armée israélienne a lancé une série de frappes aériennes meurtrières à travers l’enclave palestinienne, faisant au moins 326 morts selon le ministère de la Santé de Gaza.
Une trêve brisée
Le cessez-le-feu, en vigueur depuis le 19 janvier 2025, semblait déjà sur la corde raide depuis plusieurs semaines. Les négociations pour une deuxième phase de l’accord, qui devait débuter début mars, étaient au point mort. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné à l’armée de prendre des « mesures fortes » contre le Hamas, accusant le groupe de refuser de libérer d’autres otages.
« À partir de maintenant, Israël agira contre le Hamas avec une force militaire toujours plus forte », a annoncé le bureau du Premier ministre dans un communiqué. De son côté, le Hamas a qualifié ces attaques d' »annulation unilatérale » de l’accord de cessez-le-feu.
Un bilan humain lourd
Les frappes israéliennes ont touché plusieurs zones de Gaza, notamment Khan Younis au sud et Gaza City au nord. Le ministère de la Santé de Gaza rapporte au moins 232 morts palestiniens, dont de nombreux enfants. L’agence de défense civile de Gaza a souligné la difficulté des opérations de sauvetage et les hôpitaux de Gaza, déjà surchargés et en manque de ressources, peinent à faire face à l’afflux de blessés.
Des échanges de prisonniers complexes
Avant cette reprise des hostilités, les échanges de prisonniers avaient connu des hauts et des bas. Durant la première phase du cessez-le-feu, le Hamas avait libéré 25 otages israéliens vivants et les corps de 8 autres, en échange de près de 2000 prisonniers palestiniens. Cependant, les négociations pour la libération des otages restants s’étaient enlisées.
Une situation explosive
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a averti que les « portes de l’enfer » s’ouvriraient à Gaza si les otages n’étaient pas libérés. « Nous ne cesserons pas de nous battre tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux et que tous les objectifs de la guerre ne seront pas atteints. », a-t-il déclaré.
Cette reprise des combats soulève de nombreuses inquiétudes quant au sort des civils gazaouis. Avec le retour de nombreux déplacés dans leurs foyers pendant la trêve, une nouvelle offensive terrestre israélienne pourrait s’avérer particulièrement meurtrière.
Un avenir incertain
Alors que les bombes pleuvent à nouveau sur Gaza, l’espoir d’une paix durable semble s’éloigner. Les médiateurs internationaux, dont les États-Unis, l’Égypte et le Qatar, se retrouvent face à un défi de taille pour relancer les négociations.
En attendant, les Gazaouis se préparent à affronter une nouvelle vague de violence, tandis qu’en Israël, les manifestations pour la libération des otages restants risquent de s’intensifier.
Dans ce contexte tendu, une chose est sûre : la route vers la paix s’annonce longue et semée d’embûches. Et pendant ce temps, ce sont les civils des deux côtés qui continuent de payer le prix fort de ce conflit qui n’en finit plus.