Eh bien oui, mes amis et amies ! Il semblerait que même les idéaux écologiques les plus ambitieux puissent parfois virer au fiasco. NorthVolt – l’entreprise suédoise encensée pour ses batteries censées mener le monde vers un futur électrique – vient d’annoncer sa mise en faillite. Adieu la promesse d’une industrie propre et lumineuse qui devait révolutionner le marché mondial ! La nouvelle agit comme un choc brutal au Québec, où nos dirigeants voyaient en NorthVolt un exemple à suivre pour s’acheter une conscience écolo… tout en profitant des subventions habituelles.
Le rêve majestueux s’écroule
NorthVolt devait montrer au monde qu’avec une énergie « verte » et de solides investissements, on pouvait fabriquer des batteries de pointe tout en réduisant au maximum l’impact sur l’environnement. Tous les médias classiques et subventionnés étaient unanimes : cette entreprise suédoise était considérée comme un fleuron européen, voire mondial, de l’innovation durable. Mais le rêve a tourné au cauchemar. Les créanciers, sans état d’âme, exigent de récupérer leur dû. Exit donc le vernis écologique : la rentabilité n’était tout simplement pas au rendez-vous.
Le Québec : un partenaire malgré lui
Au Québec, ce défi technologique et écologique avait captivé notre attention collective. Les autorités locales voyaient en NorthVolt un partenaire idéal pour développer l’industrie des batteries, grâce à nos réserves de lithium et à notre électricité durable. Il faut dire que la perspective était alléchante : pas besoin de mettre en place des réformes structurelles complexes ou d’élaborer de véritables politiques libérales cohérentes. Il suffisait d’ouvrir grand les cordons de la bourse publique et de se draper dans la transition énergétique. Un processus fastidieux ? Absolument pas ! Cette alliance nordique « gagnant-gagnant » s’est révélée n’être qu’une illusion, comme en témoigne l’échec financier de NorthVolt. Cela prouve clairement que même les intentions les plus nobles ne garantissent pas le succès quand on dépend trop des subventions pour rivaliser avec les acteurs majeurs du marché.
Daniel Breton, expert incontesté en batterie ?
Impossible de passer sous silence la réaction de Daniel Breton, ce justicier autoproclamé de la révolution écologique. Cet ardent défenseur de l’environnement se présente comme le champion du développement durable et dispense des conseils paternalistes pour une transition « tout électrique » en un claquement de doigts. Il affirmait avec conviction que NorthVolt était un modèle à suivre pour moderniser l’économie québécoise… On aimerait désormais l’entendre nuancer ses propos ou admettre qu’il a peut-être un peu manqué de prévoyance. Toutefois, on se doute qu’il s’accrochera bec et ongles à son statut de défenseur de l’environnement. Après tout, pourquoi faire preuve d’humilité quand il est si facile de rejeter la faute sur « le marché » ?
Le paradoxe d’une « green innovation »
La récente faillite de NorthVolt nous rappelle une vérité toute simple : même lorsqu’une entreprise se veut « verte », la réalité financière finit toujours par l’emporter. On nous vante depuis quelque temps les mérites de start-ups écologiques massivement soutenues par les deniers publics, mais la compétition sur le marché est impitoyable. Un engagement environnemental, aussi sincère soit-il, ne peut garantir la réussite si la gestion est défaillante ou si l’entreprise n’arrive pas à s’en sortir sans soutien artificiel. Les entrepreneurs privés doivent constamment innover et dégager des profits, sous peine de mettre la clé sous la porte. Chez NorthVolt, l’équation semblait insoluble : coûts de production exorbitants, marges serrées, investissements publics récurrents… On ne peut pas indéfiniment compter sur les fonds publics ou sur l’enthousiasme militant de quelques écologistes en pèlerinage.
Une leçon à tirer pour le Québec
Au Québec, cette débâcle devrait nous inciter à questionner notre dépendance aux subventions pour nos propres projets liés aux batteries et à la transition énergétique. Certes, investir dans la recherche et l’innovation demeure souhaitable. Cependant, on ne peut ignorer les contraintes budgétaires ni faire fi des réalités économiques si l’on aspire à bâtir une industrie solide et pérenne. S’imaginer qu’il suffit de distribuer l’argent des contribuables à volonté pour contourner les lois du marché demeure un fantasme. Mieux vaut encourager la concurrence, l’initiative privée et la prise de responsabilité individuelle pour éviter de reproduire le fiasco suédois « à la québécoise ».
Et si l’on faisait enfin confiance à l’innovation privée, plutôt que de compter sur des solutions miracles venues de l’État providence ?
L’imprévisible faillite de NorthVolt nous rappelle que, même avec la plus belle image écologique, une structure financière précaire finit par s’effondrer. Les beaux discours, qu’ils viennent de Daniel Breton ou d’ailleurs, ne suffisent pas à empêcher la chute. Maintenant que la poussière retombe, il est temps d’embrasser une approche plus pragmatique : miser sur l’efficacité et la capacité à survivre dans un marché compétitif comme véritables indicateurs de réussite. Ce n’est peut-être pas aussi exaltant que les envolées lyriques de certains vendeurs de rêves, mais au moins ça tient la route… jusqu’à preuve du contraire.