La fragile trêve qui avait donné un souffle d’espoir au Moyen-Orient s’est effondrée la semaine dernière dans un fracas de bombes et de missiles. Après deux mois de cessez-le-feu, Israël a repris ses frappes contre le Hamas, accusant le groupe terroriste d’avoir systématiquement saboté les négociations pour la libération des otages israéliens.
Le Hamas refuse de libérer les otages et provoque la reprise des hostilités
Les négociations sont au point mort depuis plusieurs semaines. Le Hamas a obstinément refusé de libérer davantage d’otages en échange d’une prolongation de la trêve, préférant maintenir ces civils comme monnaie d’échange pour imposer ses conditions.
« Le Hamas a délibérément kidnappé ces personnes et les a traitées de façon cruelle en captivité, les privant de nourriture et de droits fondamentaux — ce sont des actes d’une cruauté méprisable », a déclaré un représentant britannique lors d’un débat parlementaire sur le conflit.
L’opération militaire israélienne, baptisée « Might and Sword » (Puissance et Épée), a été déclenchée le 18 mars après que le Hamas ait rejeté les propositions américaines visant à prolonger le cessez-le-feu. Le bureau du Premier ministre israélien a précisé que l’opération a été lancée suite au « refus répété du Hamas de libérer nos otages ainsi que son rejet de toutes les propositions qu’il a reçues de l’envoyé présidentiel américain Steve Witkoff et des médiateurs ».
Une stratégie de provocation bien établie
Depuis la fin de la première phase du cessez-le-feu le 1er mars, le Hamas a multiplié les provocations. Selon des sources israéliennes, le groupe terroriste a utilisé la trêve pour reconstituer ses capacités militaires et préparer de nouvelles offensives contre les communautés israéliennes et les soldats israéliens à Gaza.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré que les opérations militaires s’intensifiaient, avec des frappes aériennes, terrestres et navales plus puissantes visant à déplacer les civils vers le sud de Gaza. « La campagne d’Israël se poursuivra jusqu’à ce que le Hamas libère davantage d’otages et soit complètement vaincu », a-t-il affirmé.
Cette semaine, les frappes aériennes israéliennes ont infligé des dommages considérables au Hamas, notamment en éliminant le chef du gouvernement de Gaza et plusieurs hauts responsables. Parmi les victimes figurent Issam al-Da’alis, dont la position équivaut à celle de Premier ministre de Gaza, ainsi que Mahmoud Abu Watfa, Bahjat Abu Sultan et Ahmed Omar al-Hatta, tous des responsables gouvernementaux de haut rang.
Le Hamas utilise les civils comme boucliers humains
L’armée israélienne affirme que le Hamas exploite délibérément les infrastructures civiles, mettant en danger la vie des Gazaouis en utilisant des hôpitaux actifs comme bases pour planifier et exécuter des attaques violentes, ce qui contrevient au droit international.
Un exemple flagrant de cette tactique a été révélé dimanche dernier, lorsqu’une frappe israélienne sur l’hôpital Nasser à Khan Younis a tué Ismail Barhoum, un membre du bureau politique du Hamas. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a confirmé que Barhoum était la cible intentionnelle de la frappe aérienne.
« Le Hamas s’est délibérément enraciné dans les communautés civiles pour entraîner des innocents dans la ligne de feu dans la guerre qu’il a lui-même déclenchée », a déclaré un représentant lors d’un débat au Parlement britannique.
Un cessez-le-feu saboté par le Hamas
L’accord de cessez-le-feu conclu en janvier prévoyait une approche en trois phases. La première phase, qui a duré du 19 janvier au 1er mars, a permis la libération de 33 otages israéliens en échange de près de 1 700 prisonniers palestiniens.
Cependant, la transition vers la deuxième phase s’est avérée problématique. Le Hamas a insisté pour adhérer au cadre original convenu avec Israël en janvier, qui aurait conduit à un retrait complet d’Israël de Gaza et à une cessation permanente des hostilités. Israël, de son côté, a proposé de prolonger le cessez-le-feu en échange de nouvelles libérations d’otages.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain a affirmé que « le Hamas aurait pu libérer des otages pour prolonger le cessez-le-feu, mais a choisi le refus et la guerre ».
Une réponse militaire ciblée et proportionnée
Contrairement aux accusations de frappes indiscriminées, l’armée israélienne affirme que ses opérations sont exécutées en utilisant « des munitions précises pour minimiser les dommages collatéraux », après un effort approfondi de collecte de renseignements.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont souligné à CNN que les chiffres publiés par le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas sont « remplis d’incohérences et d’évaluations erronées », affirmant que le ministère inclut souvent des décès non liés au conflit, comme ceux dus à des causes naturelles.
L’armée israélienne a également précisé qu’elle s’engage à minimiser les pertes civiles pendant les opérations, en stricte conformité avec le droit international, et qu’elle fait la distinction entre les non-combattants et les combattants dans le cadre de ses obligations légales et éthiques.
Le Hamas continue de menacer la sécurité d’Israël
Malgré les revers subis, le Hamas a démontré sa résilience, parvenant à supporter des pertes substantielles tout en poursuivant à la fois son combat et sa gouvernance. Le groupe a commencé à riposter militairement aux frappes israéliennes le 20 mars, en tirant des roquettes sur Tel-Aviv.
Le Hamas a expliqué qu’il n’avait pas répondu immédiatement aux frappes israéliennes pour donner aux médiateurs le temps de faire pression sur Israël afin qu’il cesse ses attaques, mais a décidé de « donner des indications qu’il peut répondre » à mesure que l’assaut et le nombre de morts augmentaient.
La communauté internationale divisée
Face à cette escalade, la communauté internationale peine à trouver une position commune. Les médiateurs régionaux ont intensifié leurs efforts diplomatiques pour négocier une nouvelle trêve. Les États-Unis ont réaffirmé le droit d’Israël à se défendre et ont attribué la responsabilité de l’échec de la prolongation du cessez-le-feu au Hamas.
La Maison Blanche a publié une déclaration indiquant que le Hamas et d’autres entités régionales « verront un prix à payer », réitérant que « l’enfer va se déchaîner ».
Vers une solution durable?
La stratégie « pont » proposée par l’envoyé spécial américain Steve Witkoff la semaine dernière vise à prolonger le cessez-le-feu jusqu’en avril, s’étendant au-delà des observances du Ramadan et de la Pâque juive, pour faciliter les discussions en vue d’une fin durable du conflit.
Le Hamas a déclaré qu’il évaluait toujours la proposition de Witkoff ainsi que d’autres options, visant à négocier une solution pour les échanges de prisonniers, la fin du conflit et un retrait complet des forces israéliennes de Gaza.
Cependant, tant que le Hamas continuera de retenir des otages israéliens et de menacer la sécurité d’Israël, les perspectives d’une paix durable semblent lointaines. Comme l’a souligné le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, « plus le Hamas résiste, plus il perdra ».
Manifestation contre le Hamas
Il y a eu une grande manifestation des Palestiniens à Gaza contre le Hamas. Le peuple demandait au Hamas de relâcher les otages et d’arrêter la guerre. Ils scandaient qu’ils en avaient assez du Hamas. Ces manifestations ont eu lieu hier et aujourd’hui. De plus, elles pourraient se poursuivre dans les prochains jours.
Residents of Beit Lahia in Northern Gaza Protest Against Hamas: Release Israeli Hostages, Stop the War – We Want to Live! We Reject the Rule of Hamas
Additional footage of the protests by Palestinians in Gaza who are fed up with Hamas not ending the war with Israel noticeable is the lack of Palestinian flags but multiple white flags. Trump wants to help these Palestinians leave Gaza
Dans ce contexte tendu, où chaque jour qui passe voit s’éloigner les chances d’un règlement pacifique, la balle semble désormais dans le camp du Hamas : libérer les otages et cesser les hostilités, ou faire face à une intensification de la réponse militaire israélienne. La population de Gaza s’étant elle aussi tournée en défaveur du Hamas.