DAVID CHABOT | C’est quand même phénoménal ce qu’on observe à Saint-Augustin-de-Desmaures depuis quelques années. Le maire Juneau est arrivé en poste entouré d’un champ de ruines, et quelques années plus tard, la ville n’a pratiquement plus de dettes, tandis que la surtaxation, par rapport aux municipalités comparables, se résorbe rapidement. Ils viennent une fois de plus de geler les taxes.
Pourtant, on n’a pas l’impression que c’est une ville en perdition. Les rues sont en bon état, les parcs sont propres, et, à ma connaissance, les infrastructures de services publics ne subissent pas de pannes majeures chaque année. Saint-Augustin-de-Desmaures ne fait pas de missions à l’étranger, ne parle pas d’ESG, ni ne milite pour des causes sociales. La ville se concentre sur sa mission de base, point.
Je conserve tout de même une certaine réserve de scepticisme face à une gestion qui détonne autant par rapport à ses comparables. Peut-être qu’il y a quelque chose qui nous échappe et que cela apparaîtra dans le futur. Pour le moment, la ville, sous la gouvernance du maire Juneau, est tenue comme un fichier Excel bien organisé, et je trouve cela admirable.
Il n’a pas toujours eu la vie facile en tant que maire, disons-le, mais il a eu le courage d’être « plate ». Cette phrase est paradoxale, mais à l’ère du cycle de nouvelles qui ne dure même plus 24 heures, la tentation de dépenser à tous vents pour apparaître au téléjournal est forte.