Pourquoi ne pas envisager un hommage prémonitoire : « Ci-gît Québec solidaire — un parti étouffé par la surabondance de ses rêves les plus éclatants »?
Ne dramatisons pas outre mesure : il ne s’agit que de la clôture du dernier acte au sein d’une entité qui se proclamait la Douce Révolution du Québec. Une révolution qui semble suivre le destin commun de toutes ses consœurs : engloutir à contrecœur ses prodiges pour ensuite les expulser avec un soupir empreint de désillusion. Depuis 1793, il est établi que rien ne précipite la disparition de ses fervents partisans plus rapidement qu’une révolution trop sûre d’elle-même.
Le cri de colère d’Émilise Lessard-Therrien
La plus récente crise a été déclenchée par l’ancienne députée qui a exprimé son désaccord de manière éloquente en lançant un retentissant : « Assez de la langue de bois! » en direction de Gabriel Nadeau-Dubois. Elle critique son ancien parti pour s’être transformé en expert du marketing politique, au détriment de son engagement militant authentique.
De l’ami au renégat
En 2012, GND incarnait l’esprit étudiant vigoureux. Depuis lors, pour certains, il n’est plus qu’un membre d’un parti obscurci par les vieux schémas du Congrès. Lessard-Therrien affirme qu’on a « adouci » les positions, en éliminant ce qui animait une gauche prête à la confrontation. Un ancien camarade devenu traître, aujourd’hui déchiré en plein jour par des critiques cinglantes.
Les chemises bien lisses reposaient contre le ballot de foin
Dans un article de presse récent, l’ancienne porte-parole exprime sa frustration face à la domination des chemises impeccablement repassées et au manque d’authenticité dans les attitudes. Faut-il réintroduire le style punk, défiler en Doc Martens couvertes de boue, pour prouver notre proximité « réelle » avec le peuple? Peut-être que la vraie révolution, c’est de sentir l’odeur du ketchup nous monter au nez… ou d’avoir la paille qui nous chatouille les cheveux.
Un procès public… auquel GND refuse désormais de participer
Gabriel Nadeau-Dubois adopte désormais une posture plus réservée. Face aux critiques constantes et hautaines de ses anciens collègues, il préfère le silence. Il ressent probablement un désir ardent de clamer : « Laissez-moi tranquille. » Est-il coupable? Peut-être choisit-il simplement la discrétion plutôt que de rejoindre une bataille où l’on risque d’être trahi par les siens.
Invitée spéciale : Catherine Dorion
Comme par enchantement, Catherine Dorion soutient la démarche de Lessard-Therrien, telle une figure mythique surgissant dans une scène de crise. L’ancienne élue, adepte d’une politique « authentique », applaudit vivement ce discours percutant. Au fond, elle aspire à plus d’espaces urbains vrais, de cafés conviviaux, de soirées artistiques poétiques — et à moins de Facebook Live formatés. On imagine facilement un Québec solidaire façon Woodstock, sous une pluie battante, les bras levés vers le ciel étoilé, bien loin des productions vidéo léchées.
Sommes-nous destinés à voir les révolutions se dévorer elles-mêmes ?
Pourquoi ces conflits? Parce qu’une adhésion stricte à l’idéologie, c’est comme allumer une mèche : le moindre frôlement peut provoquer une explosion. Dans un parti politique, s’éloigner de la radicalité, c’est risquer l’exclusion. Malheur à celui qui troque sa spontanéité pour des calculs électoraux. Ainsi, la révolution finit par dévorer ses propres instigateurs — en les condamnant pour mollesse ou en les sacrifiant comme traîtres idéaux.
De la guillotine à la parole perfide
Personne n’a dressé de guillotine devant le Parlement ; aujourd’hui, les confrontations passent par des écrits cinglants, des critiques acerbes et des débats féroces en ligne. Autrefois, les Girondins accusaient les Montagnards d’excès ; aujourd’hui, la scène se joue sur Twitter et dans les podcasts. Le verdict? L’exclusion virtuelle et l’ostracisme militant.
Le calme comme bouclier
Depuis 2012, GND manie la stratégie du silence. Peut-être espère-t-il qu’un nouveau scandale détournera l’attention des médias. Cela irrite ceux qui attendent un vrai débat, mais il est difficile de se défendre quand les attaques viennent de ses propres rangs.
Réconciliation ou basculement radical ?
Québec solidaire en sortira-t-il renforcé ou libéré ? La crise mènera-t-elle à une revitalisation des fondements ou à une rupture complète ? Comment concilier la radicalité de Lessard-Therrien avec la nécessité de gouverner ? Une énigme vieille comme les révolutions elles-mêmes.
Question existentielle ou élan vital ?
Les conflits internes révèlent au moins une chose : un groupe encore habité par des convictions. La critique de Lessard-Therrien invite à réfléchir sur notre rôle au sein du collectif. Mais trop de querelles peuvent aussi briser la paix intérieure et miner la cohésion.
Pendant ce temps, au Québec…
Hors de l’Assemblée nationale, les spectateurs assistent au spectacle avec une indifférence feinte. Certains se réjouissent : « Ce ne sont pas des anges non plus. » D’anciens militants crient à la trahison. D’autres espèrent un renouveau après la tempête.
La révolution continue sa marche, insatiable dans sa volonté de bouleverser l’ordre établi. Mais ce mouvement perpétuel semble se perdre dans un horizon sans fin.
Des jours qui commencent difficilement
Ne soyez pas surpris par la véhémence d’Émilise ou le mutisme de GND : tout cela fait partie de la danse éternelle du politique. L’ancien chef charismatique est maintenant cerné par les nouveaux puristes. Les rêves d’une grande fraternité se brisent contre les rochers de la réalité. Chaque révolution ressemble à un épisode de Game of Thrones, avec ses trahisons et ses retournements — mais en plus humble, plus québécois.
Pourquoi mener une révolution?
Parce qu’au fond de nous, l’envie de changement persiste. Elle alimente cette flamme qui pousse à agir malgré les obstacles. QS avait su toucher cette corde. Mais lorsque cette même corde devient un piège pour ceux qui la tiraient, le mouvement entre dans une spirale tragique où il se consume lui-même.
Suspense et suite à venir
Quel sera le prochain rebondissement ? Un nouveau scandale ? Une autre polémique ? Un protagoniste inattendu ? Pour ceux qui cherchent une dose brute d’adrénaline politique, sans compromis ni vernis institutionnel, c’est ici que se joue le vrai spectacle humain — celui dont les distorsions sonores ne risquent pas d’étouffer les âmes éveillées.
Enfin…
Voici la tragi-comédie d’un parti qui risque de se saborder à force de vouloir mordre dans le système qu’il voulait pourtant transformer. Que le rideau se lève à nouveau demain pour un autre acte de cette pièce pleine d’imprévus. Préparez vos parapluies : les critiques acérées risquent encore de pleuvoir.
Bon spectacle à tous.