La soirée du 25 juillet 2025 restera gravée dans les mémoires pour une église espagnole de Montréal, qui a vu son service religieux avec le musicien chrétien Sean Feucht dégénérer avec une attaque à la bombe fumigène à l’intérieur même du lieu de culte.
L’amende municipale
La Ville de Montréal a infligé une amende de 2 500 $ à l’église pour avoir accueilli l’événement, invoquant l’absence d’autorisation municipale. Feucht avait pris soin de préciser avant l’événement que « c’est un service religieux » et « pas une performance ».
Chaos dans la rue
À l’extérieur, la situation s’envenimait rapidement. Des manifestants masqués, certains arborant des keffieh et des drapeaux palestiniens, se sont joints à des membres d’Antifa pour former une foule devant l’église.
La police, pourtant déployée en nombre, semblait dépassée par les événements. Une militante identifiée comme membre d’Antifa est restée postée sur les marches malgré les avertissements clairs des agents, qui avaient pourtant annoncé que quiconque y demeurerait serait arrêté pour obstruction.
BREAKING: Montreal police have arrested an anti-Christian rocker protester from within the Antifa crowd. Meanwhile, a woman proudly waves her “anti-fascist” flag on the church steps as Sean Feucht prepares to lead worship tonight.
L’attaque à la bombe fumigène : quand la violence s’invite au culte
Le point culminant de cette soirée s’est produit à l’intérieur de l’église, lorsqu’un individu a lancé des bombes fumigènes directement sur Sean Feucht pendant le service.
« Alors j’ai vu un gars qui n’est clairement pas un membre de l’église courir dans l’allée, un gros gars en blanc, vraiment en colère, et il a sorti les bombes fumigènes de ses poches et les a allumées sur le côté, à l’intérieur de l’église pendant le chant du milieu du culte, puis les a jetées directement sur ma tête », raconte Feucht, qui a réussi à esquiver les projectiles.
L’attaquant a pu pénétrer dans l’église malgré la présence policière, soulevant des questions troublantes sur l’efficacité des mesures de sécurité. « Je ne comprends pas. Leur travail, s’ils sont ici, c’est qu’ils sont payés par le gouvernement et les impôts pour protéger les citoyens. Et ce soir, ils n’ont pas protégé les citoyens », déplore Feucht.
BREAKING: A smoke bomb was set off inside the church as Sean Feucht led his worship service in Montreal, while Antifa and the mob celebrated outside. Police appeared uninterested.
La résilience des fidèles face à l’adversité
Malgré le chaos, les fidèles présents ont fait preuve d’une remarquable résilience. « Je suis si fier de l’église ici. Ils n’ont pas arrêté une minute. Ils ont continué à prier », témoigne Feucht, soulignant que la communauté n’a pas cédé à l’intimidation.
« Certaines personnes ont dû partir, car la fumée était vraiment forte. Mais pour beaucoup d’entre nous, nous avons simplement continué », ajoute-t-il, illustrant cette détermination à poursuivre le culte malgré les circonstances exceptionnelles.
Une mobilisation juridique en préparation
Face à ces événements, Feucht annonce une riposte juridique d’envergure. « Aujourd’hui, avant la vérification du son, j’étais en appel Zoom avec de nombreux avocats à travers le Canada. Beaucoup d’entre eux. Et ils sont tous très enthousiastes parce qu’ils savent que ces poursuites peuvent créer un précédent au Canada », révèle-t-il lors de son allocution.
Le musicien a également lancé une pétition sur le site LetUsWorship.ca. « Cette pétition sera transmise à votre premier ministre. Elle sera remise à vos représentants gouvernementaux », annonce-t-il à l’assistance.
Questions sur la liberté religieuse au Québec
Ces événements soulèvent des interrogations profondes sur l’état de la liberté religieuse au Québec. Comment une ville peut-elle infliger une amende à une église pour avoir tenu un service religieux ? Pourquoi les forces de l’ordre n’ont-elles pas empêché l’intrusion d’un individu violent dans un lieu de culte ?
« Si vous ne vous battez pas pour votre liberté religieuse, alors vous la perdrez », martèle Feucht. « Si vous ne vous battez pas pour votre liberté de culte, vous perdrez votre liberté de culte ».
La soirée du 25 juillet 2025 à Montréal illustre parfaitement les tensions contemporaines entre liberté d’expression, sécurité publique et respect des convictions religieuses. Reste à voir si les tribunaux donneront raison à ceux qui estiment que la bureaucratie municipale et l’inaction policière ont bafoué des droits fondamentaux, ou si les autorités parviendront à justifier leur approche face à ce qui ressemble, aux yeux de plusieurs observateurs, à une atteinte disproportionnée à la liberté de culte.