GERMINAL G. VAN | Il y a quelques semaines, j’ai publié un message sur mon Instagram prédisant que la vice-présidente Kamala Harris tenterait un retour politique en 2028. Comme je l’avais correctement anticipé, la vice-présidente Harris a récemment exprimé son désir de faire un retour en 2026 et en 2028. Selon Yahoo Finance, celle qui sera bientôt l’ancienne vice-présidente aurait indiqué à ses alliés qu’elle envisageait de se présenter comme gouverneure de Californie en 2026, puis potentiellement de revenir sur la scène nationale en 2028.
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Jusqu’à présent, les sondages montrent que la vice-présidente Harris est la candidate démocrate favorite pour 2028, avec 41 % des intentions de vote, ce qui représente une avance significative sur d’autres prétendants comme Gavin Newsom, Josh Shapiro, Tim Walz, Pete Buttigieg, Alexandria Ocasio-Cortez, J.B. Pritzker et plusieurs autres figures du parti. Cela signifie-t-il pour autant qu’elle sera nécessairement la candidate présidentielle du Parti démocrate en 2028 ?
Bien que de nombreuses raisons expliquent la défaite de Kamala Harris, je crois que la principale est qu’elle était, tout simplement, une candidate faible, incapable de se connecter avec l’Amérique moyenne. En effet, lors des primaires de 2020, Kamala Harris n’a obtenu aucun délégué. En 2024, elle a été, de facto, couronnée comme candidate démocrate à la présidence. Pourtant, elle a subi une lourde défaite face à Donald Trump, perdant à la fois le vote populaire et le collège électoral. Elle n’a pas su articuler sa vision, expliquer clairement ses politiques, ni établir un lien avec l’Américain moyen.
Il est important de souligner que sa candidature n’était pas seulement le reflet de son incompétence politique, mais aussi celui d’un Parti démocrate complètement déconnecté des réalités des électeurs américains moyens. La candidature de Kamala Harris incarnait une élite prétentieuse, déconnectée des préoccupations quotidiennes de la classe ouvrière, au lieu de représenter un parti défendant ses luttes. Le Parti démocrate s’est concentré sur les politiques identitaires et la « culture woke » – un concept qui exaspère sérieusement le public américain en raison de son caractère totalitaire sur le plan social – au lieu de proposer des politiques améliorant les conditions de vie des classes moyennes et populaires.
Ce que le Parti démocrate n’a pas compris lors de cette élection, c’est que les Américains en avaient assez des politiques identitaires, qui ne font que restreindre leurs libertés civiles, comme la liberté d’expression. En effet, les politiques identitaires et la culture woke sont devenues toxiques. Les gens ne peuvent plus s’exprimer librement par peur d’offenser des individus ou des groupes, et les conséquences de ces offenses involontaires affectent leur vie (perte d’emploi, atteinte à leur réputation, etc.). La culture woke s’est transformée en totalitarisme social en renforçant la culture de l’annulation – une culture visant uniquement à réduire au silence ceux avec qui nous sommes en désaccord et à détruire leur réputation. En résumé, les politiques identitaires et la culture woke sont devenues insupportables pour l’Américain moyen, et sans surprise, les électeurs américains ont élu Donald Trump le 5 novembre pour exprimer leur rejet flagrant des politiques identitaires et de la continuité des politiques de Biden sous l’administration Harris. La question principale que je me pose ici est la suivante : sur quelle plateforme Kamala Harris se basera-t-elle pour effectuer son retour politique ?
Il est difficile de situer Kamala Harris sur l’échiquier politique, car elle semble dépourvue de colonne vertébrale idéologique. Oui, elle est démocrate, mais quel type de démocrate est-elle ? Certains médias, comme CNN, affirment qu’elle est une libérale modérée (centre-gauche) puisque ses positions reflétaient celles du président Biden. D’autres médias prétendent qu’elle est trop progressiste pour être considérée comme modérée. Il est donc difficile de prédire sous quel cadre idéologique elle se présentera pour le poste de gouverneure en 2026, surtout si Gavin Newsom décide de briguer un nouveau mandat, puisqu’il occupe déjà l’aile progressiste du Parti dans la politique californienne.
Il est encore bien trop tôt pour déterminer sur quelle plateforme Kamala Harris se basera pour se présenter à la présidentielle en 2028, et rien ne garantit qu’elle restera la favorite pour représenter le Parti démocrate lors de cette élection. Pour augmenter ses chances d’obtenir l’investiture en 2028, elle devra effectuer une introspection massive sur son style de leadership et sa capacité à établir un lien avec les électeurs. Jusqu’à présent, son style ne s’est pas avéré séduisant, car elle est trop calculée, trop scénarisée et manque de naturel. Si elle veut avoir une chance en 2028, être naturelle est une nécessité. Lorsque qu’un candidat n’est pas naturel, les électeurs le ressentent. Donald Trump est apprécié par beaucoup parce qu’il est authentique, et l’authenticité est une qualité qui ne peut pas être achetée.
Si Kamala Harris devient finalement la candidate démocrate pour l’élection présidentielle de 2028, je ne suis toujours pas convaincu qu’elle remportera la présidence, car ses qualités intrinsèques ne sont pas suffisamment fortes pour avoir un impact conséquent sur l’électeur moyen.