Chère Karine,
Votre chronique du jour est un concentré de ce que le journalisme ne devrait jamais devenir : une tribune pour salir un mouvement politique légitime en lui collant des intentions qu’il n’a jamais eues. Le tout, sans preuve, sans rigueur, juste avec des insinuations et des raccourcis douteux. Et vous vous étonnez ensuite du cynisme des citoyens envers les médias?
Oui, il y a de la violence sur les réseaux sociaux. Oui, certains propos dépassent les bornes et doivent être dénoncés. Mais non, Karine Gagnon, on ne règle pas ce problème en amalgamant un parti municipal comme Respect Citoyens, qui défend des idées, qui propose une alternative à la mairie de Bruno Marchand, qui s’oppose au tramway avec des arguments, avec des individus isolés qui tiennent des propos condamnables.
C’est lâche, Karine. Et c’est indigne de votre rôle de directrice adjointe de l’information au Journal de Québec. Vous auriez pu informer, nuancer, questionner. Mais vous avez préféré accuser à demi-mot, salir, généraliser. Comme si être contre Bruno Marchand, c’était automatiquement être pour la haine. Comme si critiquer un maire, c’était flirter avec l’extrémisme.
Le vrai problème, Karine, ce n’est pas tant la colère des citoyens. C’est l’arrogance de ceux qui refusent de les écouter. C’est le mépris constant des élites médiatiques et politiques envers les gens ordinaires. Et c’est cette mauvaise foi médiatique, comme la vôtre aujourd’hui, qui radicalise encore plus les débats.
Vous vous posez en gardienne de la civilité. Soit. Alors commencez par respecter ceux qui ne pensent pas comme vous. Commencez par ne pas associer un parti entier à un délinquant isolé. Commencez par faire votre travail de journaliste, pas celui d’attachée de presse officieuse de la mairie de Québec.
Parce qu’en bout de ligne, Karine, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui tuent le débat démocratique.
Ce sont les journalistes qui les instrumentalisent pour faire taire l’opposition.
Violence envers les élus municipaux : un laisser-aller très nuisible sur les réseaux sociaux | JDQ