Mercredi, juillet 9, 2025

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L’information continue de filtrer par rapport aux frappes israéliennes en Iran. Ç’a été largement couvert médiatiquement, mais les détails les plus croustillants sortent souvent des semaines, voire des mois plus tard.

Selon une analyse israélienne, la portion moins visible des frappes a pourtant été un immense succès. Alors qu’on a parlé amplement de Furdow et des centrales d’enrichissement nucléaires, une grosse portion de la mission visait la capacité iranienne de produire et lancer des missiles balistiques, la nuisance la plus importante dans la région.

Plus précisément, on aurait détruit une vingtaine de sites de lancement et plusieurs usines de production de missiles. C’est quand même majeur pour 48h d’ouvrage.

En fait, l’analyse estime qu’avant le conflit, l’Iran avait environ 2 000 missiles en stock. Israël en aurait détruit environ 40 % avec ses bombardements en plus de détruire environ la moitié des sites de lancement et des plateformes mobiles.

Tout ça s’ajoute évidemment à la destruction presque complète de l’Air Force iranienne qui datait de toute façon de l’époque des Beattles.

L’objectif affirmé était de dégrader intensément la capacité de réplique iranienne pour renverser les leviers de pouvoir dans la région. En muselant l’Iran sur sa force conventionnelle, on force l’équilibre (précaire) de la paix.

Bien sûr, tout ça est discutable en terme stratégique et on a le choix de croire ou non l’analyse israélienne. J’ai tendance à croire ces conclusions considérant la réplique faible et inconséquente de l’Iran après 72 h. Visiblement, c’est un joueur qui a perdu des outils pour s’affirmer.

En contrepartie, sur la question nucléaire, il semble de plus en plus clair que les frappes n’ont pas perturbé outre mesure le programme de l’Iran. Selon les sources, on parle plutôt d’un délai qui se compte en mois ou en semaines avant de reprendre la production. C’est un résultat plus symbolique que stratégique.

L’Iran affirme depuis quelques jours vouloir s’éloigner des mécanismes de collaboration avec l’Agence de l’énergie atomique internationale. Ce n’est pas un développement positif.

C’était ça le vrai risque de la mission israélo-américaine. En ne détruisant pas totalement le programme iranien, on les a seulement convaincus d’arrêter de collaborer et de retourner travailler tout ça en cachette.

Un bon matin, on apprendra que l’Iran a fait un test d’arme offensive nucléaire comme la Corée du Nord et le pH du Moyen-Orient sera fucké à jamais.

Bref, ce qui semblait être un total slamdunk de succès militaire et géopolitique contre le programme nucléaire devient de moins en moins excitant avec le temps.

Ce n’est pas que l’Iran est plus résistant ou fort qu’anticipé, mais plutôt que l’opération Rising Lion n’a pas été aussi phénoménale que la propagande nous aura fait croire, du moins contre le programme nucléaire spécifiquement.

À suivre puisque les prochains mois seront déterminant pour la suite des choses.

Le lien vers l’analyse de Institute for the Study of War

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David Chabot
David Chabot
David Chabot, professionnel des relations publiques et de la gestion politique, a d’abord été restaurateur avant de se réorienter vers la politique municipale, sa passion. Aujourd’hui Chef des communications et Directeur du bureau du président d’une grande entreprise immobilière, il collabore avec des décideurs politiques et économiques. Titulaire d’un baccalauréat en science politique, il complète une maîtrise en affaires publiques et un MBA en gestion immobilière à l’Université Laval. Pragmatique et stratège, il excelle en négociation, planification et influence.

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