Attaque russe à Odesa. Dans la nuit du 19 février 2025, la célèbre ville portuaire du sud de l’Ukraine a été la cible d’une offensive d’une ampleur inédite. Selon plusieurs sources, plus de 150 drones russes ont été déployés pour frapper des infrastructures stratégiques, provoquant de vastes coupures d’électricité et de chauffage dans de nombreux quartiers. Cette opération aurait affecté près de 160 000 habitants, laissés sans courant ni eau chaude au cœur de l’hiver. Les autorités locales, relayées par Europapress.es, confirment également que quatre personnes ont été blessées et prises en charge dans des hôpitaux de la région.
La situation à Odesa suscite une vive inquiétude au sein de la population, déjà éprouvée par plusieurs mois de bombardements sporadiques. Cette attaque russe à Odesa intervient dans un contexte où l’intensité des hostilités demeure élevée, surtout dans les secteurs considérés comme névralgiques pour l’économie et le transport maritime de l’Ukraine. Les dégâts matériels sont importants, et l’impact psychologique sur les habitants, contraints à une vie rythmée par les sirènes et les coupures d’énergie, est considérable.
Des canons antiaériens à Odessa face à un essaim de drones.
Port stratégique
Le port stratégique d’Odesa joue un rôle clé dans l’économie ukrainienne et dans les échanges commerciaux avec l’étranger. Située sur les rives de la mer Noire, la cité tire traditionnellement profit de son emplacement privilégié, permettant l’exportation et l’importation de biens variés. Les autorités ukrainiennes craignent que cette nouvelle offensive ne porte un coup sérieux à la capacité du pays à maintenir un flux commercial stable. La communauté internationale, de son côté, observe avec préoccupation l’évolution de la situation : un affaiblissement du port d’Odesa, déjà sous pression depuis le début des hostilités, aurait des conséquences sur l’approvisionnement régional et mondial en denrées essentielles, notamment le grain et les produits agricoles.
De nombreux observateurs estiment que l’objectif de cette frappe est de paralyser les capacités logistiques de l’Ukraine et de saper le moral de la population, déjà éprouvée par la guerre. D’importants moyens de défense côtière sont ainsi mobilisés pour tenter de repousser d’éventuelles offensives supplémentaires, tandis que les responsables politiques ukrainiens demandent un soutien accru de la part de leurs alliés européens et internationaux.
Attaques de drones
Les attaques de drones russes se sont multipliées ces dernières semaines, ciblant les infrastructures critiques comme les centrales électriques, les réseaux de communication et les sites militaires. Selon les informations relayées par Bloomberg, cette récente vague de plus de 150 drones constitue l’une des offensives les plus massives observées dans la zone sud de l’Ukraine. Les médias locaux rapportent que des explosions ont été entendues dans plusieurs quartiers d’Odesa, marquant la violence de l’assaut.
Ce mode opératoire, déjà employé depuis le début du conflit, vise à frapper rapidement et simultanément différents points sensibles, rendant la défense anti-aérienne plus complexe. Les forces de défense ukrainiennes affirment avoir abattu un certain nombre de drones avant qu’ils n’atteignent leurs cibles, mais admettent que la saturation des défenses a laissé plusieurs engins frapper des installations vitales. Les images diffusées par les médias montrent des bâtiments calcinés, des rues plongées dans l’obscurité et des lignes électriques éventrées.
Civils blessés
Au moins quatre civils blessés ont été recensés à la suite de l’opération de cette nuit, un bilan qui reste heureusement faible au vu de l’ampleur des frappes. Toutefois, l’impact sur la vie quotidienne se révèle bien plus sévère, des milliers de familles se retrouvant privées de lumière et de chauffage. Parmi les structures touchées, on compte un hôpital pédiatrique et une école maternelle. Les autorités locales et les services de secours s’affairent à déblayer les décombres et à organiser l’hébergement temporaire des personnes dont le logement a été partiellement ou totalement détruit.
Des ONG présentes sur place tentent d’apporter un soutien psychologique aux familles et de fournir des moyens de chauffage d’urgence, des médicaments et des denrées alimentaires. Les hôpitaux de la région, quant à eux, fonctionnent à capacité réduite, certains services étant dépendants de générateurs qui ne peuvent pas fournir la totalité de leurs besoins énergétiques. Malgré les difficultés, le personnel médical et les volontaires restent mobilisés pour répondre aux urgences.
Infrastructures essentielles
Les frappes de cette nuit ont gravement endommagé plusieurs infrastructures essentielles à Odesa. D’après les autorités municipales, les dégâts les plus lourds concernent les centrales de distribution d’électricité et les circuits de chauffage urbain. La réparation de ces infrastructures s’avère urgente, dans un contexte de froid hivernal et de besoins énergétiques accrus pour les hôpitaux, écoles et logements. Les ingénieurs et techniciens locaux travaillent d’arrache-pied pour rétablir le courant et l’eau chaude dans les zones les plus affectées.
Les compagnies de transport public, indispensables au bon fonctionnement de la ville, subissent aussi des perturbations, certains dépôts de bus et de trams ayant été touchés. De même, des coupures d’internet et de téléphonie mobile compliquent l’organisation des secours et la coordination des opérations de déminage, en particulier dans les secteurs où des bombes non explosées ou des débris de drones ont été signalés. Les habitants, eux, tentent de s’adapter à ces conditions difficiles en stockant de la nourriture non périssable et en utilisant des modes de chauffage alternatifs.
Réactions internationales et perspectives
La communauté internationale a réagi avec inquiétude à cette attaque d’envergure sur Odesa. Plusieurs pays européens ont condamné fermement cette escalade, mettant en garde contre une détérioration supplémentaire de la situation humanitaire dans la région. Des organisations telles que l’ONU et l’OSCE ont exprimé leurs préoccupations quant aux conséquences de ces bombardements sur la sécurité des populations civiles et sur la stabilité régionale.
Sur le plan diplomatique, la question de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie reste ouverte, tandis que l’Ukraine sollicite un renforcement de l’aide militaire et humanitaire. Dans ce contexte, les tensions internationales s’accroissent, faisant craindre une intensification des hostilités dans les jours ou les semaines à venir. Pour l’heure, la priorité des autorités locales demeure de sécuriser la zone, de soigner les blessés et de rétablir au plus vite les services de base pour la population d’Odesa.
