On aurait pu croire que la chronique de Karine Gagnon du 8 juillet, déjà truffée d’amalgames douteux et de sous-entendus malhonnêtes, allait être un écart isolé. Mais non. Elle récidive aujourd’hui avec encore plus de complaisance et de manipulation. Au diable la rigueur journalistique!
À voir aussi, le premier article de cette saga : « Le Journal de Québec » ou « La Pravda de la mairie »? — Réplique citoyenne à Karine Gagnon
Parlons-en, de rigueur. Karine Gagnon est directrice adjointe de l’information au Journal de Québec. Et pourtant, elle signe un article qui commence par relater des faits graves, soit des menaces de mort envers le maire Bruno Marchand, pour ensuite tranquillement glisser, comme une manœuvre habile, mais tordue, vers une attaque à peine voilée contre Stéphane Lachance et le parti Respect Citoyens.
Est-ce qu’on peut tous s’entendre d’abord sur l’évidence : tout le monde est contre les menaces, le harcèlement, les commentaires sexistes ou haineux. Tout le monde. Respect Citoyens. Stéphane Lachance. L’auteure elle-même le reconnaît… et pourtant, elle continue à construire un récit qui insinue que ces gens-là seraient complices ou complaisants. C’est diffamatoire!
La section la plus abjecte, c’est celle qu’elle intitule, sans gêne, « Deux côtés de la bouche ». Une attaque mesquine et gratuite contre un citoyen qui ose se présenter contre Bruno Marchand, qui ose émettre des critiques, et qui n’a commis aucune faute.
Elle lui reproche quoi, exactement ? De ne pas passer ses journées à faire la police sur Facebook ? Depuis quand c’est ça, un critère pour juger un parti ou un chef? Parce que des inconnus laissent des commentaires fâchés, il serait complice ?
C’est hypocrite. Et c’est dangereux.
Des commentaires durs, il y en a sur toutes les pages publiques. Respect Citoyens en reçoit tous les jours, j’en suis sûr. Les chroniqueurs aussi. Personne n’a le contrôle absolu sur les réseaux sociaux. Suggérer que Respect Citoyens cautionne la haine parce qu’ils ne censurent pas chaque message : c’est de la malhonnêteté intellectuelle crasse!
Et pour couronner le tout, Karine Gagnon donne une tribune douce et complaisante à Bruno Marchand dans les deux tiers de son article. Aucun contrepoids. Aucun recul. Elle lui tend le micro comme si elle était son attachée de presse, pas une journaliste d’un quotidien dit crédible.
À ce point-ci, il faut se poser la vraie question : Karine Gagnon écrit-elle encore comme chroniqueuse indépendante, ou est-elle devenue la plume officieuse de l’administration Marchand?
Parce que là, ce n’est plus de l’information.
C’est une job de bras. Et c’est franchement minable.
L’article en question : Un individu arrêté pour menaces de mort envers le maire de Québec, Bruno Marchand | JDQ
