Mardi, avril 1, 2025

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Le Collège des Médecins : Quand la défense du public devient un mauvais remède

Le Collège des Médecins du Québec, institution vénérable censée veiller sur la santé des citoyens, semble s’être perdu dans une croisade aussi noble en apparence que douteuse dans ses effets : la défense acharnée du système de santé public à tout prix. En brandissant l’étendard du « tout public » comme un dogme intouchable, le Collège dévie de son mandat fondamental — protéger les patients et garantir la qualité des soins — pour endosser un rôle de gardien d’une idéologie plutôt que d’un bien-être concret. Et le pire dans tout ça? En s’entêtant à soutenir un système souvent inefficace, il risque de nuire aux prétendus « bénéficiaires » qu’il jure de défendre. Préparez-vous à une plongée dans cette ironie mordante : quand ceux qui devraient soigner finissent par administrer une bonne dose de stagnation à leurs patients.

Un mandat noble, une dérive absurde

Commençons par les bases. Le Collège des Médecins a une mission claire : réguler la profession médicale, s’assurer que les médecins soient compétents et, surtout, protéger le public. Sur le papier, c’est une vocation admirable, presque héroïque. Mais dans les faits, cette noble intention semble s’être embourbée dans une défense aveugle du système public, au point où l’on se demande si le Collège n’a pas troqué son stéthoscope pour un mégaphone militant. Car oui, à force de clamer que le système public est la seule voie sacrée, il finit par oublier que ce même système peut être un frein monumental à la santé des patients.

Imaginez la scène : des patients en attente pendant des mois pour une chirurgie, des urgences débordantes où les chaises deviennent des lits de fortune, des médecins épuisés courant dans tous les sens comme des hamsters dans une roue mal huilée. Et pendant ce temps, le Collège, tel un chevalier en armure rouillée, proclame fièrement : « Tout va bien, c’est le système public, donc c’est forcément parfait! » On pourrait en rire si ce n’était pas aussi tragique. En s’accrochant à cette posture, le Collège ne protège pas le public ; il le livre pieds et poings liés à un système qui, trop souvent, ressemble plus à une usine à frustrations qu’à une machine à guérir.

Le système public : un patient en soins palliatifs

Parlons franchement du système de santé public québécois. Ce n’est pas un secret : il tousse, il boite, il râle. Les listes d’attente s’étirent comme des élastiques fatigués, les ressources manquent cruellement, et les patients doivent parfois jouer à la loterie pour espérer voir un médecin avant que leur état ne devienne une urgence. Mais qu’importe ces petits désagréments pour le Collège! Du moment que tout reste dans le giron public, on peut bien laisser les malades poireauter dans des couloirs surpeuplés ou renvoyer chez eux ceux qui ont eu le malheur de ne pas être assez « prioritaires ».

En défendant ce système à tout prix, le Collège encourage implicitement ses pires défauts. Pourquoi? Parce qu’il refuse de regarder en face une vérité toute simple : un monopole, même drapé des plus belles intentions, n’a aucune raison de s’améliorer s’il n’a pas de concurrence pour lui mettre la pression. C’est la loi du moindre effort appliquée à la santé publique. Pas besoin d’innover, pas besoin d’optimiser, pas besoin de se remettre en question. Après tout, où iraient les patients sinon? Dans un élan de sarcasme, on pourrait féliciter le Collège pour avoir transformé le système public en une sorte de divinité intouchable : « Priez, mortels, et peut-être qu’un rendez-vous vous sera accordé avant la fin de vos jours! »

Cette inefficacité chronique finit par coûter cher, et pas seulement en argent. Elle coûte du temps, de la qualité de vie, et parfois même des vies tout court. Quand une IRM prend six mois à obtenir ou qu’un spécialiste devient aussi accessible qu’une licorne, ce sont les patients qui en paient le prix. Mais le Collège, lui, préfère détourner le regard et continuer à psalmodier son mantra : « Le public, c’est sacré. » On applaudirait presque la constance, si elle ne sentait pas autant l’entêtement borné.

L’Innovation étouffée : Merci, Collège!

Et si on parlait d’innovation? Dans n’importe quel autre domaine — technologie, transport, alimentation —, la concurrence est vue comme un moteur de progrès. Mais en santé, apparemment, c’est une hérésie. Le Collège des Médecins, en s’opposant farouchement à toute intrusion du privé ou à des modèles hybrides, maintient le système public dans une bulle hermétique où les idées nouvelles sont aussi bienvenues qu’un rhume en pleine canicule. Résultat? On stagne. On végète. On regarde les autres pays expérimenter des solutions modernes pendant qu’ici, on se gargarise de notre « universalité » comme si c’était une médaille d’or aux Jeux olympiques de la bureaucratie.

Imaginez un instant ce qui pourrait arriver si le Collège lâchait un peu de lest. Des cliniques privées pour désengorger les urgences? Des partenariats public-privé pour accélérer les diagnostics? Des technologies de pointe financées par des acteurs extérieurs? Non, non, surtout pas! Le Collège veille au grain, prêt à dégainer son veto dès qu’une idée menace le monopole public. C’est presque touchant, cette dévotion à un système qui récompense ses défenseurs en leur offrant des délais d’attente records et des infrastructures au bord de l’asphyxie. On pourrait ironiser en disant que le Collège protège si bien le système public qu’il l’a mis sous respirateur artificiel, oubliant au passage que ce sont les patients qui ont besoin d’oxygène. Et ça, c’est sans parler du président de la Fédération des Médecins Spécialistes du Québec qui compare certains aspects du système de santé à celui de Cuba… Non, ce n’est pas un compliment mes chers amis étatistes.

Les bénéficiaires, ces grands perdants

Venons-en au cœur du problème : les patients, ces fameux « bénéficiaires » que le Collège prétend servir. En théorie, tout tourne autour d’eux. En pratique, ils semblent être les premières victimes de cette croisade idéologique. Car en s’entêtant à défendre un système inefficace, le Collège ne fait pas que dévier de son rôle ; il trahit carrément ceux qu’il est censé protéger. Quand une institution censée garantir la qualité des soins ferme les yeux sur des délais inhumains ou des ressources insuffisantes, elle ne défend pas le public — elle l’abandonne.

Prenons un exemple concret. Une personne souffrant de douleurs chroniques doit attendre un an pour voir un spécialiste. Pendant ce temps, sa condition empire, son moral s’effrite, et sa vie devient un calvaire. Mais rassurez-vous, le Collège est là pour lui rappeler que c’est pour son bien, parce que le système public, c’est l’égalité pour tous! Égalité dans la souffrance, peut-être. Ou encore, un patient atteint d’un cancer qui doit jongler avec des reports de traitement parce que l’hôpital manque de personnel. Pas de panique, le Collège a une explication : c’est le prix à payer pour un système « universel ». Universellement lent, ça oui.

Le sarcasme atteint son apogée quand on réalise que cette posture pourrait presque passer pour une blague cruelle. « Vous souffrez? Tant mieux, ça prouve que vous faites partie du grand rêve collectif! » Le Collège, dans son zèle, semble avoir oublié que protéger le public, ce n’est pas juste préserver un idéal abstrait ; c’est s’assurer que les gens reçoivent des soins dignes de ce nom, pas des promesses creuses enveloppées dans un drapeau public.

Une guilde plus qu’un gardien

Et si, derrière cette défense acharnée, se cachait autre chose ? Peut-être que le Collège, en s’accrochant au système public, protège aussi ses propres intérêts. Après tout, un monopole public, c’est aussi un monopole pour les médecins qui y opèrent. Pas de concurrence, pas de pression extérieure, pas de besoin de se justifier. Une sorte de guilde moderne, où l’on contrôle l’accès au métier et où l’on s’assure que tout reste bien en famille. Vu sous cet angle, le Collège ne défend pas tant les patients que son propre pouvoir, drapé dans une rhétorique altruiste.

C’est d’une ironie délicieuse : une institution censée être au service du public qui finit par le tenir en otage pour préserver son emprise. On pourrait presque admirer la stratégie, si elle ne laissait pas autant de victimes sur son passage. Car pendant que le Collège joue les cerbères du statu quo, les patients, eux, continuent d’attendre, de souffrir, de désespérer.

Un réveil nécessaire

Il est temps que le Collège des Médecins se regarde dans le miroir et se pose la question : qui sert-il vraiment? Si la réponse est « les patients », alors il doit cesser de jouer les apôtres d’un système défaillant et commencer à chercher des solutions, même si elles bousculent les vieilles habitudes. Protéger le public, ce n’est pas s’accrocher à une idéologie comme à une bouée percée ; c’est garantir des soins rapides, efficaces et accessibles, peu importe d’où ils viennent.

Le Québec mérite un système de santé qui fonctionne, pas un totem intouchable qu’on vénère malgré ses fissures. Le Collège a le pouvoir d’être un moteur de changement, mais pour ça, il doit lâcher son dogme et retrouver sa raison d’être. Sinon, il restera ce qu’il est devenu : un gardien zélé d’un musée de l’inefficacité, où les patients ne sont que des visiteurs condamnés à attendre devant des vitrines vides. Ironique, non, pour une institution qui se veut le remède aux maux de la médecine?

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Francis Hamelin
Francis Hamelin
Francis Hamelin, #MakeThePLQLiberalAgain, est membre des Trois Afueras et écrivain amateur. Technicien en génie mécanique et industriel, il s'intéresse particulièrement aux politiques publiques, l'économie et à la productivité des entreprises et des individus.

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