Les Québécois sont largement favorables à la création d’un organisme dédié à l’élimination du gaspillage dans la fonction publique, révèle un récent sondage Pallas Data commandé par le Parti conservateur du Québec (PCQ). Cette étude, menée du 28 février au 1er mars 2025 auprès de 1120 Québécois, met en lumière une préoccupation majeure concernant la gestion des finances publiques.
Un constat accablant sur le gaspillage public
Le sondage révèle que 72,1% des Québécois estiment qu’il y a « beaucoup de gaspillage » dans la gestion des dépenses de l’État, tandis que seulement 3,7% croient qu’il n’y a « pas de gaspillage du tout ». Cette perception est particulièrement forte chez les électeurs du PCQ, dont 92,4% considèrent qu’il y a beaucoup de gaspillage, le taux le plus élevé parmi tous les partis.
Face à ce constat, 63,6% des répondants se disent favorables à la création d’un organisme ou d’un ministère spécifiquement dédié à l’élimination des gaspillages et des dépenses inutiles dans la fonction publique – ce que le PCQ appelle un « DOGE » québécois (Département d’Optimisation de la Gestion de l’État).
Le PCQ en phase avec l’opinion publique
Le PCQ, dirigé par Éric Duhaime, semble avoir visé juste en commandant ce sondage qui reflète les préoccupations des Québécois concernant les finances publiques. Selon les derniers sondages Léger publiés en mars 2025, le PCQ recueille actuellement 12% des intentions de vote au Québec, en légère baisse par rapport au mois précédent.
Le parti propose une vision de réduction de la taille de l’État qui trouve un écho favorable auprès d’une partie significative de la population. En effet, 54% des Québécois se disent favorables à la réduction de la taille de la fonction publique, avec 28,3% « plutôt en faveur » et 25,7% « fortement en faveur ».
Un contexte politique en évolution
Ce sondage s’inscrit dans un contexte politique provincial en pleine mutation. Selon le dernier sondage Léger, le Parti québécois mène toujours les intentions de vote avec 30%, suivi de la Coalition Avenir Québec à 24% et du Parti libéral du Québec à 19%. Le PCQ et Québec solidaire ferment la marche avec 12% chacun.
Une population préoccupée par la fiscalité
Le sondage Pallas Data révèle également que 67,5% des Québécois estiment payer trop de taxes et d’impôts par rapport à la qualité des services publics, notamment en santé. Cette perception est particulièrement forte chez les électeurs du PCQ, dont 96% partagent cette opinion.
Face à ces préoccupations, 63,6% des Québécois se montrent favorables à un examen complet des programmes et dépenses du gouvernement pour éliminer les gaspillages, avec 30,3% « plutôt en faveur » et 33,3% « fortement en faveur ».
Le débat sur la taille et l’efficacité de l’État québécois ne fait que commencer, et le PCQ semble déterminé à en faire un enjeu central des prochaines élections provinciales.