Mardi, mars 18, 2025

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L’Iran à quelques semaines d’une capacité nucléaire militaire

Dans un contexte géopolitique déjà tendu, l’Iran poursuit son programme d’enrichissement d’uranium à un rythme alarmant, atteignant désormais un taux de pureté de 60%. Selon les derniers rapports trimestriels de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Téhéran pourrait franchir le seuil critique des 90% d’enrichissement – niveau nécessaire pour des armes nucléaires – d’ici quelques semaines seulement.

Une course contre la montre

L’Institut pour la science et la sécurité internationale estime depuis 2021 que l’Iran pourrait construire une « arme nucléaire rudimentaire » dans un délai d’environ six mois après avoir pris la décision de le faire. Une telle arme, fabriquée à partir d’uranium hautement enrichi à 60%, serait adaptée pour des essais nucléaires souterrains ou pourrait être livrée par un système rudimentaire.

Les responsables américains ont généralement estimé qu’il faudrait environ un an à l’Iran pour fabriquer un dispositif adapté à un missile à tête nucléaire. Cependant, une fois que l’Iran entame les six mois de travail nécessaires pour produire une bombe nucléaire rudimentaire, il pourrait n’avoir besoin que de détourner de l’uranium enrichi vers un site secret pour poursuivre l’enrichissement ou la militarisation.

2025 : l’année de tous les dangers

L’année 2025 marque l’expiration formelle de l’accord nucléaire iranien connu sous le nom de JCPOA, signé en 2015. Cet accord était déjà en soins intensifs depuis le retrait américain en 2018 sous la première administration Trump. Les efforts pour le raviver ont échoué en raison d’un déficit de confiance, de la politique américaine de « pression maximale » et des crises géopolitiques et régionales.

Avec l’expiration du JCPOA, les derniers outils de contrôle permettant d’exercer une pression sur Téhéran disparaîtront également, y compris les sanctions « snapback » qui peuvent être invoquées par n’importe quelle partie au Conseil de sécurité des Nations Unies.

Diplomatie ou confrontation?

Le président Donald Trump a récemment écrit au Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, dans le but de relancer de nouvelles négociations. « Il y a deux façons de gérer l’Iran : militairement, ou avec un deal », a déclaré Trump. Son administration a également imposé de nouvelles sanctions contre Téhéran dans le cadre de sa stratégie de « pression maximale ».

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a maintenu vendredi que le programme nucléaire du pays est « de nature pacifique ». Mais l’AIEA reste préoccupée par l’avancement rapide du programme d’enrichissement iranien, qui dépasse largement la limite de 3,67% autorisée par l’accord de 2015.

La Chine et la Russie entrent dans l’équation

Pendant ce temps, l’Iran a participé vendredi dernier à des pourparlers nucléaires à Pékin avec la Chine et la Russie. Des diplomates de haut niveau ont exhorté Washington à lever les sanctions nucléaires contre l’Iran lors de cette rencontre.

Cette réunion intervient alors qu’une session à huis clos avec six membres du Conseil de sécurité des Nations Unies pour discuter du programme nucléaire de Téhéran a suscité la colère de l’Iran.

Quelle issue possible?

Alors que le monde observe avec inquiétude ces développements, l’Europe cherche désespérément à créer une « rampe de sortie » pour éviter une escalade militaire catastrophique qui pourrait résulter soit d’une course iranienne vers l’arme nucléaire, soit d’une attaque préventive contre ses installations.

Sans solution diplomatique, 2025 pourrait bien devenir l’année où le Moyen-Orient franchit un nouveau seuil dans l’instabilité régionale, avec des conséquences imprévisibles pour la sécurité mondiale.

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Maxym Perron-Tellier
Maxym Perron-Tellier
Maxym Perron-Tellier est journaliste pour PiluleRouge.ca. Passionné de politique depuis plus de dix ans, il s'est impliqué à plusieurs reprises sur la scène provinciale. Entrepreneur en informatique, il allie rigueur journalistique et regard critique sur l’actualité. Son approche analytique et son sens de l’humour apportent une perspective unique aux sujets qu’il couvre.

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