Analyse d’une élection, d’une déception… et d’un espoir
Hier soir, en voyant les résultats de l’élection, je mentirais si je disais que je n’ai pas ressenti une immense déception. Une sorte de découragement froid qui s’installe quand tout l’effort, toute l’énergie, tout le désir de changement semblent s’être heurtés à un mur.
Mais en me levant ce matin, en voyant le sourire de mes enfants de 2 et 4 ans, leur innocence, leur joie de vivre, leur simplicité, je me suis rappelé une leçon que la vie m’a apprise à la dure.
Ayant passé 13 ans de ma vie à subir des tortures dans une secte — de l’âge de 8 à 21 ans —, j’ai appris que si tu veux trouver du négatif dans la vie, tu vas toujours en trouver. Tu peux passer ta vie à nourrir du négatif.
Mais tu peux aussi choisir sur quoi tu focusses.
Le positif existe aussi. Il faut décider de le voir, et surtout, il faut décider d’agir.
Le post-mortem électoral : comprendre ce qui s’est passé
Les libéraux ont réussi leur pari : faire oublier à une majorité de Canadiens dix ans de gouvernance catastrophique. Le doublement de la dette nationale. L’effondrement des finances publiques. L’envolée du coût de la vie. Le rêve de devenir propriétaire repoussé pour une génération entière. La dépendance économique accrue aux États-Unis. L’affaiblissement du Canada sur la scène internationale.
Tout cela balayé par une campagne de peur sans précédent, centrée sur un seul mot : Trump.
Pendant ce temps, les conservateurs de Pierre Poilievre ont réalisé leur meilleur résultat en pourcentage du vote populaire depuis Brian Mulroney en 1988. Ils ont gagné des sièges après avoir mené une campagne sans faute. Ce n’est pas une défaite. C’est une progression historique, même si le but ultime n’a pas été atteint.
Le drame? Il semble que beaucoup trop de jeunes ne sont encore pas allés voter. Pendant que les personnes âgées, elles, ont massivement appuyé les libéraux, happées par la peur.
Le NPD, lui, s’est effondré. Jagmeet Singh, le pire putain de l’histoire politique canadienne, a perdu son siège et démissionne de la tête du parti. Son parti a perdu son statut officiel à la Chambre des communes. Le Bloc québécois a aussi perdu des sièges et, surtout, la balance du pouvoir.
Résultat final : un gouvernement libéral minoritaire. Rien de changé par rapport à 2021… sauf que la faiblesse et la division des Canadiens sont encore plus flagrantes.
Voir plus grand : pourquoi ce n’est pas une catastrophe
Tout n’est pas sombre. En fait, de nombreux éléments positifs se dégagent si on prend un pas de recul :
Le gouvernement est minoritaire. Mark Carney n’aura pas les mains libres.
Donald Trump est au pouvoir aux États-Unis. Le rapport de force des USA vs le Canada va forcer Carney à être plus prudent économiquement et énergétiquement.
L’Ouest canadien est massivement conservateur. L’Alberta, qui, une fois de plus, n’est pas représentée ni respectée par le gouvernement à Ottawa, va très probablement voir renaître un mouvement indépendantiste plus sérieux que jamais.
D’autant plus qu’ils ont, en la personne de leur première ministre, Danielle Smith, une politicienne efficace et redoutable.
Même chose pour le Québec. Avec une année électorale provinciale à l’horizon et un gouvernement fédéral encore plus centralisateur, le mouvement souverainiste pourrait retrouver du souffle.
Le vent mondial tourne. L’ère de la religion verte s’essouffle. L’économie réelle reprend de l’importance. Mark Carney sera confronté à une réalité économique qui lui laissera peu de marge de manœuvre pour ses lubies idéologiques. À tout le moins : espérons-le.
La bulle Carney pourrait éclater vite. Comme on le voit au Royaume-Uni avec Keir Starmer, un triomphe électoral peut cacher une profonde fragilité populaire.
Notre pouvoir d’action : que faire maintenant?
On ne peut pas tout contrôler. Mais on peut toujours agir.
Ça commence par nous-mêmes. Nos décisions financières. Notre rigueur. Notre résilience. Choisir la liberté dans notre façon de vivre, même dans un climat politique hostile.
Et ça passe aussi par l’information. La plus grande leçon de cette campagne, c’est le pouvoir immense des médias traditionnels. Ils ont façonné de toutes pièces un faux sauveur. Ils ont fabriqué une image.
Voilà pourquoi les médias alternatifs sont plus essentiels que jamais. On a besoin de toujours plus de voix libres, courageuses et positives telles que Ian & Frank (avec Ian Sénéchal et Frank le Dédomiseur), Maurais Live, Jacinthe-Eve Arel, Libre-Média, Jonathan Hamel, Jim Légaré, Jean-François Caron, Vincent Geloso, Le Blond Modéré (Samuel Rasmussen), Rémi Villemure, Francis Hamelin, etc.
On a besoin de plus de jeunes, de nouveaux créateurs, de penseurs audacieux, de communicateurs, d’écrivains, de vidéastes qui osent et qui font entendre leur voix haut et fort !
Il faut arrêter de laisser le terrain aux dinosaures. Notre génération doit se lever. Parler. Écrire. Débattre. Convaincre.
La liberté commence dans nos têtes. Et elle s’étend par nos paroles et nos actions.
Conclusion : ce n’est pas la fin. C’est un nouveau départ.
Hier soir, c’était un coup dur. Mais aujourd’hui est un nouveau jour.
La démocratie fonctionne encore. La voix conservatrice a progressé. Le Canada reste un pays libre, où l’on peut encore bâtir l’avenir.
Tout commence par nous. Par ce que nous choisissons de voir, de faire, d’être.
À ceux qui sont tentés de baisser les bras : levez les yeux. Le combat continue.
Et l’histoire n’est jamais écrite d’avance.
Gardons la foi. Battons-nous. Pour nos enfants. Pour nos communautés. Pour notre liberté.
